ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Convergence nationale pour la libéralisation des Comores : Appel à une « ville morte » le 16 décembre

La convergence nationale pour la libération des Comores, une dynamique réunissant à la fois des politiques, des intellectuels, des femmes et de la société civile, appelle à une grève générale le 16 décembre prochain. Devant les médias hier au New-sélect, cette plate-forme a indiqué qu’il s’agit d’un début pour la fin de ce régime qui torpille les intérêts de la population.

« Vie chère, mauvaise gouvernance, privatisation de toutes les libertés, oppression, mendicité, manque de politique pour les jeunes, assassinat sans procès,  installation d’un régime monarchique et autoritaire aux Comores », tels sont le constat fait par la convergence nationale pour la libération des Comores. Cette plate-forme réunissant des politiques, des intellectuels, des femmes et de la société civile veut manifester son ras-le bol à travers une grève générale dans l’ensemble du pays, baptisée, « pays mort ».

« Nous en avons marre de cette vie », crient les conférenciers. Cet appel invite la population à rester chez eux, signe de contestation aux multiples crises qui sévissent au pays. Adili Mahamoud, un des conférenciers a indiqué qu’il ne s’agit pas d’une manifestation à laquelle les gens vont descendre dans la rue mais une grève pacifique. « On sait que si nous allons descendre dans la rue, on sera tous tué », dit-il. « Ce combat patriotique n’a pas un leader, le seul leader de ce combat  est le comorien qui vie dans la misère et la pauvreté », a-t-il précisé.

Une nouvelle tournante dans le combat contre le régime en place

Inspiré par l’idée de Ghandi, Foundi Mze, ancien militant Soilihiste rappelle le combat mené par ce leader Indien contre les Britanniques. Selon lui, Ghandi a mené une lutte appelée la non-violence. L’appel à la grève bien qu’elle soit la réponse d’un peuple longtemps sous le joug d’une oppression, elle marquera une nouvelle tournante dans le combat contre le régime en place.  Adili Mahamoud a fait savoir que le combat n’appartient à personne.

Pour la réussite du combat, les conférenciers ont fait appel à la sensibilisation de tous dans leurs localités à ne pas se rendre au travail pour  « exprimer leur expression de colère ». Ce combat, selon les conférenciers, est « le début pour la fin de ce régime le 16 décembre prochain car le peuple va se soulever contre lui», ont-ils rassuré.

Le combat ne s’arrêtera pas lundi

La convergence nationale n’a pas de nature à prendre le pouvoir. « Il faut qu’il y’ait d’abord un pouvoir. Nous n’avons pas un pays », regrette foundi Mzé. A un pays où le taux de chômage reste croissant, une justice défaillante, corruption à grande échelle tous marqués par un régime qui fait fi aux revendications de la population, « aujourd’hui nous libérons non seulement notre combat mais aussi notre pays », a déclaré Adili Mahamoud. Ce dernier est très confiant que le combat ne s’arrêtera pas le 16 décembre prochain annonçant qu’en cas de silence du gouvernement d’autres actions se poursuivront encore.

Kamal Saïd Abdou

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