ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Culture : Le plaidoyer de Salim Ali Amir sur la langue comorienne

Plusieurs jeunes comoriens d’aujourd’hui préfèrent l’usage des langues ou dialectes étrangères au détriment de la « langue comorienne ». Mercredi dernier, via son compte Facebook, le célèbre chanteur comorien, Salim Ali Amir a annoncé son amour envers cette langue maternelle, le « comorien ». Selon lui, le gouvernement doit décréter une journée nationale de célébration de la langue Comorienne.

L’usage de la langue comorienne est un sujet tabou chez les jeunes d’aujourd’hui. Plusieurs d’entre eux ne savent pas utiliser les mots d’origine comorienne. Une disparition de la langue comorienne de jour en jour. Dr Abdou Djohar, originaire de Simboussa Badjini, un militant de la valeur de la langue comorienne ne cesse de sillonner dans les différents villes et villages de Ngazidja pour inciter les jeunes à prendre en considération la langue comorienne. Des conférences, des séminaires et des réunions d’échanges avec les vieux et les jeunes pour le but de redorer l’image de cette langue maternelle le « shikomori ». Mais pourquoi le shikomori n’est pas enseigné dans les établissements scolaires ?

À son tour, le célèbre chanteur comorien, Salim Ali Amir embrasse l’idée de prendre en considération la langue comorienne comme langue de base. Selon lui, le shikomori commence à disparaitre par la mutation de cette langue originale à d’autres mots et vocabulaires étrangers. Jusqu’à ce que les jeunes comoriens ne savent pas l’usage d’un mot comorien notamment stylo, cahier, feuille, entre autres. Donc, il est obligé de garder cette même écriture étrangère. La honte ! Le chanteur Salim Ali Amir propose dans sa vidéo, que le gouvernement comorien décrète une journée nationale de célébration de la langue comorienne. « La langue comorienne m’intéresse beaucoup. Une langue de nos origines, de communication et d’écriture. Les jeunes comoriens d’aujourd’hui ne considèrent pas l’usage de cette langue. La majorité préfère utiliser des mots ou vocabulaires étrangers au lieu du comorien. Je propose donc le 14 mars prochain comme une journée spécifique pour la langue comorienne. On ne parle et écrit que le comorien. Le gouvernement doit décréter une journée nationale de célébration de la langue comorienne », insiste le chanteur.

Abdoulandhum Ahamada

 

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