ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Culture : Le pourghère et le sisal moins cultivés

L’histoire nous raconte les origines du pourghère (pignon d’Inde) ou encore (Msumu en langue locale) et du sisal (Kitani en langue locale) qui ont été source de conflit aux temps des colons. Ces plantations sont importées vers les Comores dans un but d’exploitation agricole. Le sisal servait de cordes. Et le pourghère servait de soutien aux racines de la vanille.

La production du kitani reste minime dans notre pays. Le msumu reste un arbre indigène où il sert rarement au rôle d’origine. Plusieurs sources racontent qu’il sert dans les plantations de vanille et la fabrication de cordes. On en voit partout, mais très peu utilisé par les marins ou les agriculteurs. « À l’époque de l’esclavagisme et pendant que les bateaux des colons venaient, le kitani est importé pour être planté aux Comores. Il est planté et travaillé par les esclaves pour avoir les files pour en faire des cordes d’attache pour les bateaux. Cette file est plus résistante que celui en plastique. À l’époque, toutes les migrations se faisaient par voie maritime (par des bateaux). Il fallait ces cordes pour les attacher aux ports. De même que le Msumu, qui est importé pour servir à la plantation de la vanille », a expliqué Anfouati Ahmed, ancienne professeur d’anglais et guide touristique.

Ces deux plantes sont importées par les colons pour un objectif fixé. « Les esclaves viennent d’Afrique, arrivent aux Comores. À l’époque, une révolution a éclaté pour ces noirs qui cultivaient le sucre, la vanille, le café entre autres pendant des heures entières. Il y a eu la guerre. Les esclaves se sont enfuis des exploitations. Ils ont tué un Arabe. Il s’appelait Ibn Hamissi et sa tombe est à Pomoni et qui, ses descendants vivent encore. Les esclaves sont tués et ont frappé toutes les personnes de couleurs », a-t-elle rappelé », se rappelle-t-elle.

« Ces arbres si je peux les appeler comme ça ne servent plus aujourd’hui. Ils sont devenus indigènes. Très peu de marins ou d’agriculteurs utilisent ces arbres pour des cordes de bateaux ou de soutien à la production de vanille. On ne cultive plus ces arbres », a fait savoir Houmadi Ali, pêcheur. Et selon lui, le sisal est bon pour l’environnement, car l’usage du plastique comme corde a un grand impact dans l’environnement marin. « Il faut mettre une politique pour cela. De nos jours, les jeunes ne pensent que la politique, c’est l’Etat. Pour te dire vrai, la politique est une démarche pour mettre place quelque chose. Il faut mettre en place l’utilisation des cordes de sisal dans les embarcations. Et cela pour vous dire que très peu savent faire cette corde de sisal », rassure ce pêcheur. A noter que le pourghère produit des litres d’huile dans plusieurs pays du monde.

Ahmed Zaidou

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