ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Détention des comoriens en Tunisie : Les détenus devant le tribunal correctionnel pour séjour irrégulier

Après l’arrestation des trois étudiants comoriens le 21 février dernier, l’association des étudiants comoriens en Tunisie, leurs familles et proches n’avaient aucune information du lieu de détention. Sur ce, Me Saïd Larifou a fait le déplacement en partenariat avec l’Ong Waraba Afrique pour s’informer de la situation des ressortissants comoriens en Tunisie. D’après l’avocat. , les ressortissants comoriens arrêtés sont détenus à Mornagiya pour séjour irrégulier.

« Après avoir fait le tour de tous les tribunaux de Tunis depuis ce matin (lundi, ndlr), j’ai enfin obtenu l’information. Nos compatriotes sont détenus à la maison d’arrêt de Mornagiya située à 40 km de Tunis, ils comparaîtront cette semaine devant le tribunal correctionnel pour séjour irrégulier », a fait savoir Me Saïd Larifou.

Selon l’avocat, l’Ong Waraba Afrique s’est engagée avec d’autres organisations de la société civile africaines pour s’occuper de la situation des africains subsahariens en Tunisie. Une cellule d’urgence de soutien et de solidarité au profit des ressortissants comoriens est mise en place. « Cette cellule examinera toutes les solutions de relogement, d’hébergement possibles et légales de nos sœurs et frères et les contacts sont déjà établis avec des bailleurs pour faire face au problème des expulsions abusives de leurs maisons », a expliqué Me Saïd Larifou.

Et d’ajouter qu’un dispositif sera mis en place « pour assurer l’approvisionnement en nourriture à ceux et celles qui, en raison de l’insécurité qui prévaut, n’osent pas sortir de chez eux. » 

Force est de constater que la Tunisie est vent debout contre les migrants de l’Afrique subsaharienne. Et depuis la déclaration raciste du président tunisien, ces étudiants ne se sentent pas en sécurité. Dans une déclaration de l’association des étudiants et stagiaires africains, en date du 17 février dernier, ils ont appelé à la vigilance et à se déplacer avec la carte de séjour. Quelques jours plus tard, trois comoriens ont été interpellés.

« Il est plus qu’urgent de rapatrier nos ressortissants dont la sécurité n’est plus assurée par l’Etat. Des démarches sont en cours auprès des institutions internationales compétentes pour s’occuper des questions des migrants pour une solution de rapatriement », a conclu Me Saïd Larifou.

KDBA

Laisser un commentaire