La mouvance présidentielle adhère au dialogue national prôné par le chef de l’Etat. Lors d’une conférence de presse hier au Retaj, Ali Mliva Youssouf, secrétaire général de l’alliance de la mouvance présidentielle, a insisté sur la nécessité du dialogue pour lever les malentendus et relever les défis.
Le dialogue national est un point issu des assises nationales, selon Ali Mliva Youssouf, secrétaire général de la mouvance présidentielle avant de préciser qu’il s’agit d’un moment important pour tous les acteurs politiques du pays ainsi que la société civile de s’asseoir ensemble pour réfléchir sur les échéances électorales de 2024. La coordination a lancé les travaux préliminaires, le secrétaire général de la mouvance a fait savoir que les premiers actes posés par le chef de l’Etat sont bons car il y a eu des réactions. « Cela a permis au chef de l’Etat de tenir compte des remarques faites. En tant qu’ensemble des partis politiques qui soutiennent le pouvoir, nous sommes derrière cette initiative du président de la République », a-t-il laissé entendre.
Les portes sont ouvertes pour l’opposition
Pendant que l’opposition compte faire la chaise vide, le secrétaire général de l’Amp a tenu à préciser que les malentendus peuvent exister mais cela n’empêche de s’asseoir pour discuter. « Pour rappel, le chef de l’Etat a une oreille attentive et une vision. Il attend tout le monde. Raison pour laquelle, les remarques faites les ont pris en compte. C’est pour cela que dans son deuxième acte, il a donné beaucoup de consistance dans le cadre du dialogue en matérialisant et en définissant les missions et en laissant indépendant la coordination pour pouvoir mener à bien leurs missions », a fait savoir le secrétaire général de la mouvance présidentielle. Sur les conditions posées par l’opposition pour la participation au dialogue, le secrétaire général a insisté que « le pays n’est pas en guerre. » Selon lui, le contexte est bon et approprié pour le dialogue. « Étant donné la situation globale actuelle, je ne pense pas qu’il n’est pas nécessaire de poser des préalables », a-t-il dit.
Pour le ministre de la justice, Djaé Ahamada Chanfi, avant les échéances présidentielles de 2024, quelques réformes doivent être apportées. Il s’agit du code électoral, la loi sur la désignation du président de la République et la réforme de la Ceni. « C’est le moment de revoir tous ces textes. Voir comment réformer la Ceni pendant que son mandat a déjà pris fin », a indiqué le ministre de la justice. « Je pense qu’il est encore temps, ajoute-t-il, que l’opposition participe au dialogue pour pouvoir établir leurs recommandations au lieu de pavaner dans les rues de Paris ».
L’Amp déséquilibrée
Au sein de la mouvance, le déséquilibre. Le parti Orange de l’ancien ministre de l’intérieur se retire de la plateforme pour la seule raison qu’il n’a pas été traité à sa juste valeur. L’ancien secrétaire général du ministère de l’intérieur n’a pas infirmé mais qu’une lettre officielle n’est pas encore adressée à la mouvance présidentielle. « Nous n’avons pas reçu officiellement une lettre de sa part. Il y a beaucoup des spéculations partout à ce sujet mais nous nous rassurons que la mouvance reste unie et derrière la politique du chef de l’Etat», a-t-il déclaré. Concernant le G10, l’ancien secrétaire général au ministère de l’intérieur défend que cette plateforme fasse partie de la mouvance présidentielle. « S’il y a un malentendu ou encore des points à discuter entre nous, le G10 est avec nous », a-t-il insisté.
Kamal Said Abdou