ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Dialogue national : Yasser Ali Assoumani se déclare favorable

Le dialogue national inclusif appelé par le président de la République Azali Assoumani à l’adresse des forces vives de la nation continue son bonhomme de chemin. En ce moment il fait débat, ce qui démontre bel et bien combien il intéresse l’opinion nationale.

Pour Yasser Ali Assoumani, « c’est une bonne chose que tout le monde manifeste un intérêt particulier à cette rencontre dont les résolutions et les recommandations qui en découleront ne peuvent qu’être bénéfique à notre pays. » Surtout qu’il est ostensiblement perçu que dans toutes les écuries politiques, chacun va de son analyse. Les uns y trouvent la raison d’évoluer vers un apaisement voire dépolluer le débat politique alors que d’autres se focalisent à l’endurcir compromettant toutes les chances de permettre le pays d’amorcer son développement harmonieux.

Pour témoigner sa volonté d’aller vite d’une part et manifester sa sincérité à la classe politique d’autre part, le chef de l’Etat a fait le pari d’inviter l’UA pour jouer le modérateur lors de ce dialogue. Selon le directeur général de l’ADC aussitôt dit aussitôt fait. La délégation de l’Union Africaine conduite par son commissaire paix et sécurité était dans nos murs. Au cours de son séjour, il y a rencontré tous les acteurs politiques de l’opposition comme du pouvoir ainsi que la société civile. A l’exception près de quelques récalcitrants, mais un plus grand nombre de partis politiques a déjà donné son accord de participation.

Pour aller très vite le président de la République a nommé le coordonnateur du dialogue national. Il s’agit de Mohamed Toihir, un administrateur hors classe qui n’est pas trop marqué politiquement. Selon Yasser Ali il n’y a pas lieu de soulever des questions dépourvues de sens, puisque ce dialogue tombe à point nommé pour pallier un certains nombres des sujets constituant des points de discorde entre le pouvoir et l’opposition depuis l’adoption de la réforme constitutionnelle de juillet 2018 suivi des dernières élections présidentielles de mars 2019. Il est question ici d’aborder des sujets ayant trait à la composition de la Ceni puisque son mandat est arrivé à terme. Évoquer le cas de la Cour constitutionnelle et la problématique du choix du chef de l’opposition.

« Trois questions ayant été la pomme de discorde entre le pouvoir et l’opposition depuis trois ans et pour lesquelles l’opposition en a fait un fond de commerce pour étayer leurs revendications » a-t-il indiqué le président de la jeunesse force de la République. Et pourtant le président Azali a été toujours sincère aussi bien dans sa parole que dans son action. Pour Yasser Ali, le problème auquel est confronté notre pays se situe au niveau du comportement des hommes politiques émanant de l’opposition. Ces hommes n’ont pas de culture politique. Ils agissent malheureusement à contre courant. Ce qui nuit gravement aux intérêts de la nation.

Pour le directeur des Aéroports des Comores, quand des leaders politiques osent défier les institutions républicaines auxquelles les comoriens se sont librement adoptés c’est qu’il y a un problème à la fois civique et moral. « Tout le monde a déploré le scénario de mauvais goût que les  Barwane, Mouigni Baraka, Soimadou et consorts ont joué devant la délégation de l’UA soutenant que Azali Assoumani n’est plus le président  de la République sachant que cette organisation continentale l’a récemment élu vice président de son exécutif » a-t-il rappelé. Et lui de conclure « il est temps qu’on laisse de côté les rancœurs qui n’ont jamais été bon conseils. Ce pays a besoin de toutes ses forces vives pour réussir afin que l’émergence ne soit pas un vain mot. »

KDBA

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