ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Economie : La Bcc enregistre une croissance de 0,2% en 2020

Le gouverneur de la Banque centrale des Comores (BCC), Dr Younoussa Imani a, mercredi dernier, présenté le rapport annuel de 2020 au chef d’Etat, Azali Assoumani. Un rapport jugé «positif » par le gouverneur de la Bcc. Une croissance de 0,2% est enregistrée en 2020 contre 3,7% en 2019.

Malgré la crise sanitaire qui a impacté tous les secteurs, le gouverneur de la banque centrale des Comores s’est félicité de la croissance économique enregistrée en 2020. Une croissance économique de 0,2%. Une croissance « positive » ! « En 2020, nous avons eu une croissance économique positive marquant par des bons résultats dus à une maitrise de la situation sanitaire de la Covid-19. On a enregistré, donc, une inflation de 0,9% en 2020 au lieu de 3,7% en 2019 dû au fait qu’on a eu le cyclone Kenneth qui a ravagé une partie de l’agriculture », a déclaré le gouverneur de la Bcc.

Du côté de l’économie, le gouverneur Dr Younoussa Imani a précisé que l’économie a bien tenu par rapport à la crise sanitaire du Coronavirus. « Notre économie a bien tenu par rapport à la covid-19 dont une partie de l’économie dépend de l’intérieur, comme les secteurs de la pêche, de l’agriculture, entre autres, et autres activités. Mais aussi des activités économiques extérieures comme le tourisme, la restauration, entre autres, touchées. C’est donc une leçon à tirer à cause de la Covid-19 pour diversifier notre économie », a-t-il souligné.

Concernant la devise, le gouverneur de la Bcc s’est montré satisfait car l’Etat enregistre une amélioration de 30% par rapport à l’année 2019. « Nous avons amélioré la position de l’extérieur avec 30% d’une rentrée positive de devise par rapport à 2019. Comme au niveau de la diaspora comorienne, une mobilisation de l’intérieur par l’Etat », s’est-il réjoui.

Au niveau du commerce extérieur, il existe une diminution de 46%. « Pour le commerce extérieur, à cause de la fermeture des frontières qui a impacté le commerce à une diminution d’exportation de 46% et de 2,5% d’importation », a-t-il noté.

En matière de finances publiques, les recettes ont chuté à visionnement de 1 milliard de francs comoriens, selon toujours le gouverneur de la Bcc. « Pour les finances publiques, à moins qu’ils existaient des mesures d’accompagnement au secteur primaires (douanes, Agid, entre autres), les recettes ont été a visionnement mêmes car on a une recette de 49 milliards de francs en 2020 par contre, nous avons enregistré 50 milliards en 2019 », a-t-il dit. Et lui d’ajouter : « les banques ont aussi fait des efforts par rapport à la situation de la Covid avec des échéances de payement des entreprises coûtant 1 milliards de francs à gagner chez les banques. Alors, ces dernières ont du échelonner ces échéances et cela ont permis au secteur privé de ne pas être pénalisé. La Banque a diminué sa réserve obligatoire de moins de 15 à 10% auprès de la trésorerie nationale ».

En ce qui concerne, le blanchiment d’argent et le terrorisme, le gouverneur de la Bcc n’a pas tardé d’exprimer sa joie lorsque les Comores ont été déclassées parmi les pays à « surveillance normale ». « L’organisation dite Djihaba (qui lutte contre le blanchiment d’argent et les actes terroristes) a félicité les Comores grâce aux efforts qui ont été faits par le gouvernement en adoptant le code pénal et des mesures règlementaires qui ont fait que les Comores sont déclassées parmi les pays à surveillance rapprochée aux pays à surveillance normale. Et cela permet aux investisseurs étrangers de venir investir ici », a-t-il exprimé.

En matière des affaires, les Comores ont progressé de 4 points au niveau mondial. « En matière des affaires, nous avons progressé de 4 points (d’indicateurs de performance) au niveau mondial et de 3 points au niveau de l’Afrique entre 2019 à 2020 », a-t-il mentionné. Et de conclure : « la diaspora comorienne a augmenté la recette de 89 milliards en 2019 à 106 milliards en 2020. Près de 30% de taux d’augmentation passés par les transferts bancaires ».

Abdoulandhum Ahamada

 

 

 

 

 

Laisser un commentaire