Dans un contexte économique tendu, marqué par une flambée des prix et une montée des tensions sociales, un accord sans précédent a été signé hier à Moroni entre les principales organisations patronales, le syndicat Usukani wa Masiwa, et la Fédération comorienne des consommateurs (FCC).
Ce protocole d’accord historique marque un tournant majeur dans les relations entre les employeurs, les travailleurs et les consommateurs. Il établit un cadre permanent de concertation visant à restaurer la confiance, prévenir les conflits et favoriser une croissance plus équilibrée.
« Nous avons compris que l’isolement ne sert personne. Seul un dialogue franc et constructif peut apporter des solutions durables », a souligné Sitti Djaoubaria Chihabidine, présidente de la nouvelle OPACO (Organisation patronale des Comores), en saluant l’esprit d’ouverture qui a permis ce rapprochement.
L’objectif de cet accord est clair : anticiper les tensions, qu’il s’agisse de revendications salariales ou de hausses de prix, afin d’éviter les grèves ou les augmentations arbitraires qui fragilisent à la fois les ménages et les entreprises.
Ce geste de coopération envoie un signal fort dans un pays où les relations entre partenaires sociaux ont souvent été marquées par la méfiance. Pour les signataires, il s’agit d’un premier pas vers un nouveau pacte social comorien, axé sur l’équilibre entre compétitivité des entreprises, droits des travailleurs et protection des consommateurs.
Si cette alliance est inédite, elle reste à l’épreuve du temps : les prochains mois seront décisifs pour évaluer sa capacité à produire des résultats concrets et durables, dans un contexte socio-économique toujours fragile.
NMA









