ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Emploi des jeunes : Un rêve raté ?

Après le lancement officiel du projet « formations et insertion professionnelle des jeunes », financé par l’Union Européenne, plusieurs jeunes comoriens commencent à réagir. Les avis se divergent. Des jeunes admettent que l’emploi des jeunes n’est qu’un rêve, un mirage. Et d’autres continuent à croire aux ambitions affichées par le gouvernement.

Le régime actuel ne cesse d’exprimer son ambition et son engament pour la création d’emplois et d’insertion professionnelle comme grandes priorités de son programme de développement. Hier, un projet dénommé « Msomo na Hazi » est dédié aux jeunes comoriens sur la base des formations et insertion professionnelle. Un projet orchestré par le gouvernement comorien pour former 6 000 jeunes pendant une période de 6 ans et 2 années supplémentaires. Plusieurs jeunes sont méfiants de ces projets car selon eux, un jeune-un emploi n’était qu’un « slogan », « un rêve » ou plutôt un « scénario ».

Un jeune, un emploi, la poudre de perlimpinpin

« Je crois qu’Azali et ses collaborateurs pourront créer des emplois à l’espace d’une année. Lui et ses membres du gouvernement ne se soucient pas à la formation et à l’insertion professionnelle des jeunes. Nous avons une population de 800 000 habitants avec 34,5% des jeunes de 15 à 35 ans vivants au chômage. Récemment, Omar Mgomri de la SCH a déboursé 12 millions de francs pour la FFC. Pourquoi Azali ne mise pas sur la société de pêche ? Nous ne devons pas attendre nos partenaires. Azali a déclaré en 2016 qu’un jeune-un emploi. En 2020, sur le plateau de l’ORTC, ce dernier a démenti cette hypothèse. L’emploi des jeunes reste un slogan, un rêve ou plutôt un film à la hollywood. Pour développer un pays, on ne demande pas à des documents ni des théories. Azali lui-même est capable de créer des emplois pour les jeunes. Au contraire, il chasse plusieurs jeunes cadres à la fonction publique. Est-ce qu’il veut réellement créer de l’emploi ? Azali a été à plusieurs mandatures, chef d’Etat, alors, c’est maintenant qu’il crée des emplois pour les jeunes ? », a critiqué l’ancien président de la Fcas, Faidi Mohamed.

Plus de paroles et moins d’actions

Ce jeune critique farouchement les membres du gouvernement et leur politique d’insertion professionnelle des jeunes. « Plusieurs projets ont été mis en œuvre par l’actuel gouvernement. Et rien n’est concret. Avec le projet « Facilité Emploi » destiné à 80 000 jeunes, le projet Comores initiative, et actuellement, nous avons le projet Msomo na Hazi, les jeunes auront un avenir meilleur. Mais, avec ces mêmes têtes qui aspirent à la haine et aux rancœurs, on n’aura rien de concret. On est fatigué avec ces multiples projet sans rendement ni résultat positif », a-t-il martelé.

De même Athoumani Ali Ivessi, professeur du lycée et collège, n’est pas confiant quant à la réalisation de ces projets gouvernementaux. Selon lui, avec l’initiative « formation et ’insertion professionnelle des jeunes », le pays connaitra une nouvelle ère de développement socio-économique. Toutefois, ce n’est pas ni la première fois ni la deuxième fois que le gouvernement déclare son engagement pour l’emploi des jeunes. « Il faut commencer par valoriser les formations des jeunes, en créant des vraies écoles techniques et professionnelles. Puisque, dans ce cas, les élèves auront des vrais diplômes capables d’auto-créer des emplois. Mais, il faut se rappeler que ce n’est pas la première ni la deuxième fois que le gouvernement se dit soucieux à l’emploi des jeunes comoriens. Les pays étrangers ne cessent de nous aider pourtant rien n’est visible à l’œil nu. Les comoriens eux-mêmes veulent nous ruiner », a-t-il dit.

L’optimisme

Quant au jeune cadre, Ali Mohamed, proche du pouvoir en place, croit fermement aux initiatives menées par le gouvernement (emplois, formations et insertion professionnelle des jeunes). « L’Etat priorise la formation, la création d’emplois et l’insertion des jeunes comme piliers pour le développement du pays. Je suis confiant au PCE et PDI à l’horizon 2030 », avance-t-il.

Abdoulandhum Ahamada

 

 

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