ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Enseignement secondaire : Les écoles privées en attente du soutien financier de l’Etat

Le ministère de l’éducation nationale a promis de soutenir financièrement les écoles privées impactées par la Covid-19. Le trésorier de la coordination des écoles privées et directeur de l’établissement franco-arabe, Ali Ahamada annonce que 222 établissements privés sont retenus à bénéficier une somme de 655 millions de francs comoriens. Mais jusqu’à l’heure, ces écoles n’ont rien reçu.

Le calendrier de la rentrée scolaire 2020-2021 est d’ores et déjà annoncé. Les écoles privées impactées par le Coronavirus attendent toujours le soutien financier du ministère de l’éducation. Sur 250 établissements privés qui ont ramassé leurs dossiers administratifs, 222 sont retenus à bénéficier la subvention d’une somme à hauteur de 655 millions de francs comoriens. « Au début des échanges, le ministère de l’éducation avait promis un don de 1.289 000.000 fcs pour subventionner les écoles privées impactées par la crise sanitaire du Coronavirus. Cette subvention entre dans la période d’avril, mai et juin. En réalité, nous avons conclu que le ministère de l’éducation soutiendra les enseignants des écoles primaires et maternelles. 250 établissements dans l’ensemble du pays ont déposé les dossiers administratifs, et seuls 222 établissements sont retenus à bénéficier 655 millions de francs comoriens qui couvrent la durée de trois mois (avril, mai et juin). Le ministère de l’éducation a signifié le ministre de l’économie et celui des finances. Jusqu’à maintenant, on attend le ministère de l’éducation », a  expliqué le trésorier de la coordination des écoles privées, Ali Ahamada.

Plusieurs difficultés rencontrées

Sur la question de la rentrée scolaire 2020/2021 du 23 et 30 novembre prochain,  le trésorier de la coordination précise que les établissements privés sont, certes, impactés par le Coronavirus mais cela n’empêche de continuer à enseigner les enfants. « Nous avons subi des difficultés au niveau des loyers, de prêts bancaires et des salaires des enseignants. Donc, nous attendons la réponse du ministère de l’éducation nationale. Toutefois, nous allons continuer à enseigner les enfants. Puisque le travail le plus difficile, c’est de ne pas travailler. Les problèmes ne seront pas résolus sans que nous travaillons », a-t-il dit. Et lui d’ajouter : « Dans ce sens, nous demandons aux propriétaires des loyers et aux enseignants de tellement patienter. Ces enseignants ont patienté maintes fois. Dans la reprise de Juillet dernier, les enseignants ont continué à donner les cours. Ils ont aussi rempli les bulletins de notes, et finalement, ils ont organisé les conseils des classes. C’est notre métier, on attend donc le gouvernement ».

« Je pense que cette décision ne serait pas applicable pour cette année »

Interrogé sur le sujet du paiement des fonds des établissements privés, des enseignants et élèves demandés par le ministère de l’éducation, le directeur de l’école Franco-arabe pense que cette décision ne sera pas applicable cette année scolaire 2020/2021. « On nous a demandé de payer 25 000 francs pour demande l’autorisation des établissements, 5000 francs pour les enseignants et 1500 francs pour le transfert des élèves. Je pense que cette décision ne serait pas applicable pour cette année. D’ailleurs, le ministre de l’éducation a envoyé une loi d’orientation à l’Assemblée Nationale. On attend la décision des députés. C’est comme la question des écoles communautaires mises en cause. Une fois que cette loi-là est adoptée, les écoles communautaires seront transformées en écoles privées. On ne travaille pas sur ce dossier, à l’heure actuelle, sinon on doit attendre une année pour que cette loi soit en vigueur », a-t-il conclu.

Abdoulandhum Ahamada

 

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