L’histoire retiendra que des athlètes Comoriens ont fui, pour l’énième fois, dans un territoire français. Le ministre chargé de la jeunesse et des sports explique, en conférence de presse  dimanche dernier à Mutsamudu, qu’il dénoue la situation. « Les athlètes seront poursuivis s’ils ne reviennent pas », a martelé le ministre.

Sur les 77 demandeurs de visas pour l’île de La Réunion, 20 athlètes ne sont pas omis par demande du ministre de la jeunesse et des sports, 54 sont partis et seulement 3 sont rentrés au pays. Pour le ministre de tutelle, « il y a un délai de 15 jours avant qu’une plainte soit déposée. J’ai échangé avec le parquet de la République. Ils attendent qu’une plainte soit déposée. Ces athlètes seront traqués s’ils ne reviennent pas au pays dans un délai de 15 jours. Les visas de ces derniers ont expiré le 12 juillet. C’est le délai de rigueur entre les parties », dit-il.

 « Je suis le premier à avoir informé l’ambassade de France de la fuite des athlètes. Désormais, il n’y aura aucun ordre de mission omis par le ministère de la jeunesse et des sports pour délivrer des visas. Cette fuite m’a conduit à me poser des questions. Nous croyons compter sur le sérieux et les engagements signés par les athlètes et leur responsable. Dans l’avenir, nous devons faire plus attention », ajoute-t-il.

Djaanfar Salim Allaoui précise que « je ne peux pas parler au nom de la justice. J’attends des pièces pour déposer plainte ». Interrogé sur les Jeux olympiques à Paris en 2024, le ministre est court et bref : « plus d’ordre de mission omis par mon ministère pour la zone France métropolitaine ou outre-mer », dit-il bien que des athlètes se préparent en coulisse partir et peut-être ne jamais revenir. Dans son intervention, et à côté des représentants des athlètes (ceux qui sont revenus), ce même ministre fait savoir que « ceux qui sont revenus ont marqué l’histoire. Je tiens à leur rendre hommage. Ils auront un traitement spécial », dit-il.

Ahmed Zaidou