Malgré les revendications faites par le personnel de l’hôpital El-Maarouf lors d’une réunion avec la direction générale, les conditions de travail restent toujours les mêmes. Le personnel accuse jusqu’alors 8 mois d’indemnités de garde non payées et une vie précaire. En conférence de presse hier à l’hôpital El-Maarouf, le personnel réuni à la fois, les contractuels et les fonctionnaires prévoit une grève de 72h dès ce matin.
Le personnel du Centre hospitalier national avait lancé un préavis de grève au mois de mai dernier. Le 2 juillet dernier, il a tiré la sonnette d’alarme mais la direction de l’hôpital a fait fi. En effet, le personnel de cet établissement a été mandaté pour déposer un préavis de grève. Une réunion tripartite pour une solution pérenne a été organisée. Elle n’a finalement abouti à rien. Depuis ce temps, le personnel attend toujours une réponse favorable à leurs revendications tout en assurant un service minimum bien qu’ils s’exercent dans la précarité.
Parmi leurs recommandations, figurent l’alignement des salaires des contractuels sur ceux des fonctionnaires, le paiement des primes de garde, l’amélioration des conditions de travail, le recrutement des agents contractuels dans la fonction publique. Mais, le personnel de l’hôpital ne bénéficie pas d’une mutuelle de santé. « Nous avons réclamé la création d’une mutuelle de santé à 100 % avec un accès prioritaire aux pharmacies externes. Jusqu’à maintenant, ces revendications sont sans suite », a déploré Zoulfata Ali Hamadi, infirmière à El-Maarouf et membre du comité du collectif. L’infirmière dénonce les conditions difficiles que traverse le personnel chaque jour à l’hôpital dont la coupure du courant.
Sans attendre, le personnel passe à la vitesse supérieure et déclenche une grève de 72h reconductible pour voir la réaction des autorités avant de lancer une grève illimitée si aucune réponse favorable de leurs revendications ne sont données. Selon les conférenciers, l’objectif de cette grève n’est rien d’autre que d’exprimer leur mécontentement face au silence des responsables de cet établissement et leur situation misérable.
Kamal Said Abdou