ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Insécurité : A Moroni, les cambuses gagnent du terrain

La consommation des produits stupéfiants se fait dans les cambuses. Une situation anxieuse pour les chefs des quartiers de la capitale. A Hadudja, un quartier situé au nord de la capitale des Comores, on compte trois cambuses. Le chef de ce quartier promet de les fermer pour sauver l’éducation  des enfants.

Le chef du quartier de Hadudja à Moroni en guerre contre la délinquance. Des cambuses partout dans la capitale. Une situation qui doit interpeller non seulement les autorités gouvernementales mais surtout les autorités religieuses et judiciaires. La consommation des produits stupéfiants est parmi les sources de la montée de la délinquance juvénile et amorce la recrudescence des actes de violences ces derniers temps. A Hadudja, un quartier situé au nord de la capitale des Comores, on compte trois cambuses. « À cause des cambuses dans nos quartiers, on n’arrive pas à dormir pendant la nuit. A chaque fois qu’ils ont consommé l’alcool, ils nous troublent  et bloquant les voies publiques », confie le chef du quartier Hadudja. « Cela peut affecter l’éducation de nos enfants. Nous interpellons les forces de l’ordre à fermer ces lieux de consommation d’alcool » poursuit-il.

Les propriétaires des cambuses ont de licence d’exploitation délivrée par l’autorité compétente. « Nous allons fermer ces cambuses qui ne contribuent que la délinquance dans nos quartiers », explique le chef de quartier.

L’alcool source des agressions sexuelles ?

Le silence du gouvernement est inquiétant. L’opinion publique pointe du doigt aux autorités religieuses, notamment la responsabilité du Mouftorat. « Nous sommes dans un pays musulman. Je crois que la consommation de l’alcool n’est pas permise. Ni les autorités politiques ni les autorités religieuses n’ont jamais parlé de l’alcool, de ses dangers, son interdiction », a dit Ali Mohamed, un résident Hankunu. « Je pense que le temps de remettre la pendule à l’heure a sonné. Nous ne pouvons pas dire que nous sommes des musulmans et fermer les yeux sur la consommation de l’alcool et autres produits dangereux dans notre pays », crie-t-il. « Si on fait l’analyse sur les agressions sexuelles, la grande majorité des violeurs sont des consommateurs soit de l’alcool soit de la drogue », assure-t-il.

Outre l’alcool, la drogue chimique s’est rependue sur le sol comorien avec la montée de la délinquance des jeunes. Des cas de la drogue chimique s’enregistrent. Certains jeunes perdent tout contrôle en pleine rue sous les yeux des autorités compétentes et personne n’en parle, et certains d’entre eux, il faudrait  plus de 6 heures de temps pour qu’ils se  réveillent peu consciemment. Aux Comores, ce mélange de tabac imprégné d’alcool et de cannabis de synthèse fait augmenter la délinquance. 

Une décompensation physique, un évanouissement et une agression sont autant des conséquences observées. Sur le territoire national, la drogue chimique se consomme et se vend comme des produits de première nécessité tout comme l’alcool. « Aujourd’hui la situation semble échappée aux autorités tant qu’on ne fait rien et pourtant en matière de sécurité territoriale, le destin de notre pays dépend des forces de l’ordre », avance Ali Mohamed.

Kamal Saïd Abdou

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