Dès lors, l’arrivée du coronavirus aux Comores, une ascension de nouvelles maladies est constatée. La cause, les produits carnés mal conservés du port jusqu’aux consommateurs. Sauvons les futures générations, familles, enfants d’une surconsommation de produits mal conservés, dangereux et cancérigène.

À Anjouan, une firme se développe. Celui des produits carnés. La montée en puissance des filières des produits carnés à moindre coût et l’augmentation de la pauvreté font tout pour « encourager la consommation des produits carnés, surtout dangereux auprès des familles moyennes et pauvres ». Ces dernières consomment des produits surgelés sans faire la différence entre ceux d’industriels et ceux d’élevages écologiques ou même sans souci sur le mode de conservation.
« Consommer avec modération, chez une personne ayant une hygiène de vie acceptable, qui pratique une activité physique régulière et qui consomme de fruits et de légumes, les produits carnés ne sont pas à reprocher. En effet, beaucoup d’études ont montré une corrélation positive entre nos habitudes alimentaires et l’augmentation des maladies chroniques. Une surconsommation abusive des produits carnés peut entraîner une intoxication alimentaire due à la prolifération des bactéries pathogènes comme la salmonelle en cas de mauvaise conservation. De plus, leur haute teneur en gras est responsable de la hausse de l’obésité », a expliqué Dr Rachmat Attoumane Ben Ali, Cheffe de projet Renforcement de l’Offre de Soins, Santé Diabète. Et d’ajouter que « d’ailleurs une étude publiée en 2003 par des chercheurs d’Oxford a montré une corrélation positive entre la consommation de viande et de l’augmentation de l’IMC. Par ailleurs, des études ont montré que le risque de développer une maladie cardiovasculaire augmente de 15-24% avec une consommation de 50g/j de viande transformée. Dans la même étude, on note que la viande rouge, comme la viande transformée, sont associées à un risque accru d’hypertension, respectivement de 33 % et 35 % et 50 g d’augmentation de la consommation quotidienne de viande transformée sont associées à une augmentation du risque de diabète de type 2 de 51 % (Jean-Philippe Krieger, 2018) ».
Pour elle, d’autres études ont montré que la surconsommation des produits carnés est dangereuse. « Les études ont montré que la surconsommation des produits carnés entraîne l’augmentation des maladies chroniques telle que le diabète, l’obésité et le cancer principalement le cancer du côlon, mais contribue également à l’augmentation de la mortalité », conclut-elle.
Un économiste, inspecteur des finances, fait savoir que la consommation de la population des produits carnés est due à plusieurs facteurs. « Il y a évidemment une négligence du gouvernement par rapport au contrôle. L’Inrape ne fait pas son travail sur la vérification du transport des produits carnés. Mais aussi, la responsabilité des revendeurs », dit-il. « Ces produits partent du port jusqu’aux consommateurs à moindre coût. Ils ne sont pas transportés dans des bonnes conditions, dans des conteneurs adaptés aux transports des produits surgelés », ajoute-t-il. Selon lui, la pauvreté ou les faibles revenus de la population accroît aussi ce phénomène. L’embarras du choix n’y est pas. Le pays ne produit pas. Les moyens de consommer locaux sont faibles et ça coûte cher.
Ahmed Zaidou








