ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Justice : Azali installe le Haut Conseil de la magistrature

Dans son souci de redresser le système judiciaire du pays pouvant en finir avec les violences faites aux mineurs et autres injustices, le président de la République, Azali Assoumani a mis en place le premier Haut Conseil de la magistrature en Union des Comores, hier mardi. Une nouvelle qui ne laissera personne indifférente. 

Un grand pas d’espoir pour une justice forte et crédible est franchi. Le premier Haut Conseil de la magistrature a été installé, hier à Beit-Salam, par le président Azali Assoumani. Il s’agit, en effet, de l’importante institution créée par la loi N°87-017 du 22 janvier 1991 et révisée par la loi N°15-013/AU du 28 décembre 2015, n’a jamais été installée dans notre pays. C’est pourquoi le président exprime « la grande satisfaction qui est la nôtre, de voir avec l’installation du Conseil Supérieur de la Magistrature, le parachèvement de nos institutions judiciaires ». Une contribution que le chef de l’Etat dédie au peuple comorien et faisant suite à son discours lors de la fête de l’indépendance projetant de répondre de manière effective la question de la lutte contre les violences.

Dans son discours, le président affirme alors que le pays effectue un tournant dans la prise en compte des intérêts du citoyen comorien. Il a rappelé, toutefois, qu’il est aussi important d’insister qu’à côté de ces droits il y a aussi des devoirs qui incombent à ces mêmes citoyens.

« Nombreux parmi nos compatriotes, ne font pas confiance à nos institutions judiciaires car la corruption ainsi que les dérives que nous vivons ces derniers temps, liées aux violences faites aux femmes et aux enfants, sont encouragées par l’impunité », a reconnu le président. Mais, indique-t-il, il n’y a pas d’autre alternative que de se mettre à l’œuvre et chacun devra donc y mettre du sien.

Par ailleurs, il a rappelé que ce conseil a la compétence de surveillance administrative et de contrôle de l’activité des magistrats, de les passer en Conseil de discipline et de prononcer des sanctions.

« Ainsi, son installation aujourd’hui arrive à point nommé,  pour y mettre de l’ordre, rétablir la confiance des justiciables et, ainsi, renforcer l’état de droit aux Comores », a conclu le président.  

Sultane Abdourahim Cheikh

 

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