Le nouveau ministre de la justice, Djaé Ahamada Chanfi a, hier, rencontré le conseil de l’ordre de Moroni. Le but de cette prise de contact est d’échanger sur les questions relatives au bon fonctionnement de la justice. Le ministre de la justice a exprimé sa disponibilité de répondre aux attentes des avocats.

Le conseil de l’ordre des avocats de Moroni a fait sa première réunion d’échanges avec le nouveau ministre de la justice, Djaé Ahamada Chanfi. Une manière de planifier un terrain de travail commun pour redorer l’image de la justice. « L’objectif principal de cette rencontre est de connaitre les doléances du barreau de Moroni afin de redorer l’image de la justice comorienne. La justice est un organe indépendant. Il faut un état de droit conforme à la loi et à la démocratie. Après jugement, le perdant commence à réclamer un état de droit. Alors, le gagnant doit, désormais, manifester sa joie après avoir eu son procès », a déclaré le nouveau ministre de la justice, Djaé Ahamada Chanfi.
À son tour, le bâtonnier Mohamed Abdouloihab a indiqué que le conseil de l’ordre de Moroni est prêt à s’adapter à la politique du nouveau ministre, tout en demandant deux volets fondamentaux. « Le nouveau ministre est prêt à nous accompagner. Nous avons demandé la tenue d’une réunion hebdomadaire, mensuel ou trimestriel pour discuter sur divers sujets relatifs aux réglementations et reformes juridiques. La mise en place d’un siège social des avocats est une option plus avancée auprès du nouveau ministre », a expliqué le bâtonnier, Mohamed Abdouloihab.
Interrogé sur le sujet du bon fonctionnement de la justice, le bâtonnier Mohamed Abdouloihab vise la mise en place des matériels de fonctionnement, des formations régulières et une régularisation du salaire. « Redorer l’image de la justice, ce n’est pas changer les têtes pour assurer les fonctions. Il faut que la justice s’engage à l’occupation des matériels de fonctionnement, des formations régulières des magistrats et une régularisation salariale car ceux-là permettront à réduire les actes de magouilles au sein de la justice », précise-t-il.
Abdoulandhum Ahamada