Une information judiciaire est ouverte et un juge d’instruction est saisi dans l’affaire dite « procédure Mabedja », a annoncé vendredi dernier le procureur de la République Ali Mohamed Djounaid, lors d’une conférence de presse tenue dans son bureau. Selon lui, trois chefs d’inculpation sont portés contre ces deux membres de Mabedja : participation à un groupe criminel organisé, association des malfaiteurs et troubles à l’ordre public.

La marche pacifique annoncée par Mabedja contre la vie chère et les agressions sexuelles n’est qu’une diversion, selon le procureur de la République. « Ils ont envisagé de faire autre chose. Je vous laisse deviner. Pour le respect du secret professionnel, je n’en dirais plus », a indiqué le procureur de la République. Une marche pacifique et un mouvement apolitique, ce qui n’est pas vrai, selon le procureur. « Je vous renvoie sur leurs publications faites avant de venir aux Comores sur les réseaux sociaux dans lesquelles leur secrétaire général a dit que les élections du 24 mars 2019 les ont choqué. Donc, ils font tous les moyens pour renverser la situation et rétablir l’ordre. Leurs revendications ont une connotation politique. Cela fait un an et demi depuis qu’ils sont en train d’élaborer un plan permettant d’atteindre leurs objectifs, notamment renverser la situation qu’ils estiment anormale », a poursuivi Ali Mohamed Djounaid.
Trois chefs d’inculpation, notamment participation à un groupe criminel organisé, association des malfaiteurs et troubles à l’ordre public sont portés contre les membres de Mabedja détenus provisoirement à la maison d’arrêt de Moroni. ,
S’agissant des dossiers de la Cour de sûreté de l’Etat et de la Cour criminel, le procureur de la République a souligné qu’ils ont été programmés début septembre et mi-septembre mais pour des raisons techniques et les changements opérés au niveau de la justice, il y a eu un retard. Mais, dit-il, la justice fait son possible pour respecter les dates. Selon lui, le non-respect des dates dans une telle procédure, pourrait soulever la nullité du dossier. « Dans un future proche, ces dossiers seront examinés», a promis le procureur de la République
Kamal Saïd Abdou