Samedi dernier, la directrice du bureau sous régional pour l’Afrique de l’Est de la commission économique pour l’Afrique (CEA), Mama Keita a rencontré les journalistes locaux, à Moroni. Une manière d’aborder la question des Comores à l’accession à la Zlecaf, du marché comorien à l’Afrique, entre autres.

Comment la Zlecaf sera opérationnelle dans l’Afrique ?
Ça s’opérer avec l’élimination des tarifs douaniers dans les pays, favorisant la libre circulation des biens et des services. Ça favorise les commerces avec les pays africains d’une façon compétitive puisque si les pays africains arrivent à éliminer les tarifs douaniers ça suppose que les produits des pays non africains qui entrent dans les douanes seront supposément plus chers que les produits des pays africains. En premier lieu, favoriser plus de production en Afrique et de commerce et d’importation plus au monde. On souhaite que chaque pays ait des produits à exporter et des produits à importer. Le traitement de la chaîne de valeur. Par exemple un Smartphone qui possède plusieurs pièces. Différentes entreprises produisent une partie des produits finis. On les achète à différents endroits et on les assemble. C’est ça que l’on veut faire en Afrique que chaque pays peut se spécialiser à des produits pour que l’Afrique possède des produits intra et en dehors du continent. Ici aux Comores ça serait précisément dans la chaîne de valeur touristique et la vente des produits cosmétiques. La Zlecaf cherche à éliminer les tarifs douaniers et les barrières non tarifaires. Donc, la zlecaf cherche à promouvoir la facilitation du commerce dans le continent. Des produits exportés peuvent être coûteux et ça rend le commerce inefficace. La zlecaf est favorables à l’ouverture des marchés à l’extérieur et les producteurs auront des coûts plus bas et seront complétifs pour concourir dans le marché. La banque import-export de l’Afrique consciente de ça que ça pourrait être un frein de ces pays à ratifier l’accord, a mis en place un instrument d’ajustement qui va permettre aux pays à recevoir une fenêtre à tous ces investissements comme compensation pour les accompagner à faire face à la perte douanière. Il a attendu à la zlecaf à améliorer les tissus économiques, alors, ça devrait inciter les investisseurs à venir en avantage et donc faire croître plus d’activité économique. Donc l’Etat aura des nouvelles sources fiscales plus larges avec plus d’entreprises à imposer et nécessairement avoir des employés. Les impôts sur le revenu des individus et des sociétés vont augmenter permettant à l’Etat de trouver de nouvelles sources de recettes intérieures. La zlecaf a des effets attendus à améliorer les tissus industriels et économiques et d’élargir les bases de positions et réduire l’informel. Car l’entreprise est supposée être compétitive sur le marché.
Comment les Comores vont bénéficier de la ZLECAF ?
Aux Comores, la ZLECAF attire plus d’investissements et relie le commerce interafricain. Mettre les opérateurs comoriens plus compétitifs sur le marché africain, sans être taxés. Les opérateurs comoriens vont importer des intrants à des coûts pratiquement plus bas. Les emballages vont rentrer aux Comores sans être taxés pour produire certains produits de parfum qui ont besoin de fixateur, de tous produits chimiques et naturels qui ne sont pas ici. Ils pourront les importer sans avoir le souci d’être taxés et plus chers. Ils vont donc exporter ces produits-là dans le marché africain à des coûts plus réduits. L’Afrique possède un marché d’ 1.300 000 de consommateurs. Les opérateurs comoriens auront accès à ce marché africain. Il faudra être compétitif. L’Etat doit accompagner les entrepreneurs à une production en masse si la demande est là. Il faut accroître la capacité de production et pouvoir aller donc chercher une part de ce marché. Le potentiel est grand donc vous pouvez avoir des employés. Il faut diversifier les tissus économiques des économies. Il ne faut pas limiter la production puisque ça freine la croissance. C’est un vrai potentiel. Il faut être au courant de ces marchés. Il faut que l’Etat accompagne le secteur privé.
Vous savez que les Comores est un petit pays qui produit moins, pensez-vous que les Comores possèdent un vaste marché au service de la zlecaf ?
Le facteur qui m’a frappé est le secteur touristique. Le site naturel de ce pays est extrêmement beau. Le potentiel touristique est énorme et il faut le mettre en valeur. Si le pays arrive à faire des investissements qu’il faut pour attirer les investisseurs, rien que ça, c’est énorme. Il y a déjà des atouts comme la sécurité et la diaspora qui connaît le goût qui peut aider le secteur privé à développer le secteur touristique comme les Seychelles. Les Comoriens rien n’empêche de faire cela comme le Rwanda. Il y a différents types de tourisme où le pays peut se développer il peut régner la chaîne de valeur touristique à des chaînes de valeurs agricoles et les produits aquatiques au service des Comores. La pêche est une autre filière. En fait, des choses que l’on ne trouve pas ailleurs et que les Comores peuvent exporter. Un bon dialogue avec le secteur privé aussi en améliorant le climat des affaires, l’Etat pourra faire venir des investisseurs à visiter l’agriculture, la pêche et le tourisme au profit de la zlecaf.
Propos recueillis par Abdoulandhum Ahamada








