Le régulateur national des médias CNPA a, hier jeudi, reçu la ministre de l’information, Fatima Ahamada pour présenter les travaux de la commission nationale d’attribution de la carte de presse. À peine deux mois de campagne de sensibilisation, la commission d’attribution de la carte a enregistré 140 demandes de carte professionnelle dont 30 à 40%, des femmes.
Le paysage médiatique comorien s’est doté d’un nouveau dispositif régulateur, avec la mise en place de la commission d’attribution de la carte de presse. Composée de huit membres, l’instance a reçu, hier jeudi, la ministre de l’information, Fatima Ahamada au CNPA.
Cette rencontre a pour but de présenter à la ministre, les travaux abattus durant ces deux mois, dans le cadre de l’attribution des cartes professionnelles aux travailleurs de l’information. Le secrétaire général de la commission, Abdillah Saandi Kemba a montré l’importance de ce précieux sésame pour les journalistes exerçant dans le pays.
Pour lui, l’attribution de la carte vise avant tout à mettre de l’ordre dans un métier qui en a besoin. A l’en croire, pour qu’un journaliste professionnel se distingue de l’autre, il se devait d’avoir sa carte de presse dûment attribuée par l’instance habilité.
« Nous avons jugé nécessaire de faire venir la ministre pour voir ce que nous faisions. Nous estimons qu’il faut rapidement mettre fin à l’anarchie et approuver que le journaliste a de qualités et de compétences. Il faut absolument l’incarner qu’il y a de l’éthique et de la déontologie », a expliqué M. Kemba.
« Les journalistes dans ce pays doivent être connus. C’est l’occasion pour formaliser ou réglementer le métier du journalisme. Cependant, pour être reconnu, il faut disposer de la carte de presse pour prétendre exercer le métier », a ajouté le secrétaire général de la commission.
Au bout de deux mois de campagne de sensibilisation, 140 dossiers ont été enregistrés à la commission, selon M. Kemba. « Nous avons enregistré 140 demandes de dossiers dont 30 à 40% de femmes. Ces dossiers seront examinés dans les prochains jours. Nous allons publier la liste définitive des journalistes qui seront reconnus dans le pays. Le but c’est de sensibiliser l’opinion publique que le journaliste a un statut, qui estime vraiment le valoriser », a-t-il précisé.
Selon lui, une deuxième session sera ouverte au mois de novembre prochain. « Nous allons engager une opération d’assainissement. Il y aura des avantages parce que celui qui possède la carte aura des opportunités qui lui permettent d’agir et de circuler », a-t-il fait savoir.
« Ceux qui n’ont pas les moyens de devenir journaliste, il y a des dispositifs nécessaires pour les accompagner et les former pour disposer des compétences nécessaires. Ces personnes pourront se rattraper durant la session de novembre prochain ou dans un an. Il y aura deux sessions chaque année », a-t-il conclu.
Abdoulandhum Ahamada