Annoncée par plusieurs médias et sur les réseaux sociaux, la mort d’un prisonnier dans la prison de l’île d’Anjouan fait débat. Dhoulkaidine meurt après 13 jours à la prison de Koki.
Il est incarcéré, le 8 février dernier, et mort dimanche 20 février, c’est ce qu’un agent pénitentiaire fait savoir sur les circonstances de la mort du détenu. Les causes de la mort du prisonnier au nom de Dhoulkaidine, lui, résidant de Lingoni dans la région de Pomoni, est « naturel ». Incarcéré pour vol, le 8 février et placé en détention provisoire à Koki, son procès n’a pas eu lieu. Ahamadi Abdou, un garde pénitentiaire relate : « il répondait au nom de Dhoulkaidine. Dimanche dernier, j’ai reçu un appel de la prison. Sur place, le médecin m’a annoncé un mort dans les cellules. Je ne connais pas les causes, mais le médecin de la prison m’a affirmé qu’il s’agissait d’un mort naturel. »
« Il est incarcéré pour une affaire de vol. Le dossier est au palais de justice. Le dossier était toujours au cabinet du juge d’instruction. Il n’avait aucun signe de faiblesse ou de maladie. Nous avons un médecin de Caritas qui s’occupe des malades. En cas de gravité d’une maladie, le Cosep se presse pour venir envoyer le malade à l’hôpital », a-t-il précisé. La mort de Dhoulkaidine est d’actualité à Anjouan. Les circonstances de la mort laissent planer le doute dans une prison où les détenus ne bénéficient aucunement de leurs droits fondamentaux.
« Je doute que cette mort soit naturelle. Les nouvelles dans cette prison de trois cellules où les prisonniers de tout genre sont entassés par dizaines sont inquiétantes. Selon plusieurs personnes, le prisonnier était malade. Les conditions de vie de la prison étaient déplorables. C’est normal que la population ou sa famille doute de sa mort », a dit un citoyen lambda. Les organisations internationales et nationales des droits de l’homme n’ont fait aucune déclaration sur les circonstances ou les faits liés à cette mort « douteuse ». Et le mystère demeure.
Ahmed Zaidou
