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Nécrologie : Un grand Homme s’est en allé

Un des militants de la révolution d’Ali Soilihi, ancien ministre des finances, ancien maire de Ntsaweni, candidats à plusieurs échéances électorales, enseignant à l’université des Comores et homme politique de l’Etat, Youssouf Said Soilihi a tiré sa révérence samedi dernier à l’issue d’une maladie. Le chef de l’Etat, Azali Assoumani, à travers un communiqué publié samedi dernier, a salué la mémoire d’un homme politique qui a joué un rôle au premier plan dans le développement du pays.

Né en 1957 à Ntsaweni au nord de la Grande Comore, Dr Youssouf Said Soilihi a tiré sa révérence à l’issue d’une maladie. Un grand homme politique, une icône de la révolution Soilihiste, leader du parti Djawabou et père de famille. Il est connu sous le régime du feu Ali Soilihi où il a été membre du comité national aux années 1976. Il a été nommé secrétaire général du comité populaire régional de Ngazidja avant de devenir membre du bureau exécutif du comité populaire national en 1977. Peu après la chute du régime d’Ali Soilihi, il poursuit ses études en Algérie puis en France où il obtient son doctorat à l’université de Montpellier II.

Il a été ministre des finances, enseignant chercheur à l’université des Comores, ancien fonctionnaire de l’agence intergouvernementale. « Il a occupé plusieurs postes importants dans notre pays et a joué un rôle de premier plan sur la scène politique comorienne », a déclaré le président de la République, Azali Assoumani dans un communiqué  avant de rappeler ainsi que la disparition de l’ancien ministre des finances est une grande perte pour les Comores. Homme politique, défenseur de l’unité nationale et le rétablissement de l’État de droit. Auteur de plusieurs ouvrages. Candidat à plusieurs reprises dans les différentes échéances électorales et membre de l’opposition. Pendant les élections de 2002, Youssouf Said Soilihi est arrivé en 6ème position obtenant 6,37%. Politicien chevronné, il a été condamné par le régime en place après avoir tenu une manifestation « non autorisée » pour dénoncer ce qu’il a qualifié de « dictature ». Pour l’opposition, c’est un poids lourd et une icône de perdu. Sa mort en a attristé plus d’un. Ces derniers temps, il était  sous contrôle judiciaire.

Kamal Said Abdou

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