Des nouvelles élections municipales prévues samedi prochain à la mairie de Moroni. Des élections qui, selon Mohamed Abdallah Soifeine, 1er adjoint sont contraire à l’article 8 de la loi sur la décentralisation. Selon l’article 8 de ladite loi, en cas de déchéance, la fonction du maire est assurée par son adjoint.

Le ministère de l’intérieur s’apprête à organiser des nouvelles élections municipales samedi prochain après la démission du maire. La loi est claire, selon Mohamed Abdallah Soifeine, 1er adjoint au maire de la capitale. Au lieu de se conformer à la loi, regrette t-il, la loi est violée. L’article 8 de la loi sur la décentralisation a fixé un délai de 15 jours en cas de déchéance, empêchement ou décès du maire. Mohamed Abdallah Soifeine rappelle qu’en cas de démission du maire, ses fonctions sont assurées provisoirement par un de ses adjoints par ordre de présence et organise des élections dans les 15 jours. «Dommage que cela ne soit respecté. Le 30 mais 2022, le ministre de l’intérieur a convoqué des nouvelles élections en engageant un huissier pour distribuer les convocations », a-t-il précisé.
« Le 28 mai 2022, le ministre de l’intérieur a fixé par arrêté pour le maire et ses adjoints en violant la souveraineté interne et en violation de l’article 11 », a-t-il poursuivi. Le 1er adjoint au maire a rappelé que le 16 Avril 2022, une rencontre a eu lieu entre le Ministre de l’intérieur avec son Cabinet et une équipe du bureau communal de la Mairie pour dénouer la crise. Autour des discussions, il a été clair que tout était orchestré par le Ministère de l’intérieur. « Le 21 Avril 2022, Le Ministre de l’intérieur a mis fin par un arrêté le Mandat du Maire élu le 20 Mai 2022 », a indiqué l’adjoint maire. En rappel, le maire de la capitale, Hassane Mohamed Halidi, a rendu public la lettre de démission dimanche dernier auprès de la gouverneure de Ngazidja. Selon des sources proches, la gouverneure n’a pas donné suite à cette lettre.
Kamal Said Abdou








