Jusqu’à présent aucun service de la migration à Anjouan et Mohéli pour délivrer les cartes nationale et passeports. Les habitants de ces deux îles sont contraints d’attendre au moins deux semaines pour obtenir ces documents administratifs. Certains d’entre eux dénoncent le manque de volonté des autorités compétentes à décentraliser le service de délivrance de la pièce d’identité nationale.

Obtenir une carte nationale ou un passeport pour un citoyen Anjouanais ou Moheliens est un parcours d’un combattant. Jusqu’à présent, aucun centre de délivrance de carte nationale ou passeport à Anjouan et Mohéli. Tout se fait à Moroni. Les citoyens de deux îles se plaignent. Pour la carte nationale, « il faut avoir au moins 10.000 kmf au lieu de 5000 kmf. La raison, les habitants des régions lointaines sont obligés de faire le déplacement jusqu’à Mutsamudu pour le dépôt du dossier. 5000 kmf pour les frais d’aller et retour et 5000 kmf pour la carte nationale », a précisé Hamidou Zaidane, de la région de Nyumakele.
Au-delà de ce calvaire, Hamidou Zaidane a précisé le délai pour avoir la carte ou le passeport. « Une fois avoir fait le dépôt, il faut attendre au moins deux semaines ou même plus pour avoir cette fameuse carte. C’est inacceptable », déplore-t-il. Selon lui, ce retard d’obtention de cette carte est causé par le non traitement du dossier sur place. Cette situation, selon Hamidou Zaidane, ne favorise pas les citoyens. « Il faut que la décentralisation soit effective pour permettre à tous les citoyens où qu’ils soient de pouvoir faire ses démarches administratives. Au moins, le département du ministère de l’intérieur doit être présent dans les capitales de chaque île », a-t-il préconisé.
Pour Hamidou Zaidane, l’installation du service de délivrance de la pièce d’identité nationale à Anjouan et Mohéli reste une équation à résoudre pour faciliter la population et renforcer la cohésion sociale.
Kamal Said Abdou