ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Patrimoine : Le Cpc ne chôme pas à sensibiliser la population

Le chantier et les activités du collectif du patrimoine des Comores en 2022 vont dans un élan de sensibilisation à la protection du patrimoine. Jeudi dernier dans l’après-midi, l’association organise une réunion publique sur le patrimoine à la place Pangahari et est animée par l’orchestre Saif El Watoine.

Elle a réuni des autorités, notables, des jeunes et différents invités comme les directions du tourisme, du genre, des institutions financières, des commerçants et des hôtels. Une première pour l’association qui veut promouvoir la culture du patrimoine. Selon l’association, elle vise à se rapprocher encore plus de la population à travers des campagnes de sensibilisation adaptées, attractives. « Le patrimoine ne concerne que les biens matériels. La musique aussi en fait partie. C’est pourquoi le Cpc a misé sur l’orchestre musical de Mutsamudu pour animer et activer la réunion publique de cet après-midi », expliquent des membres de l’association. Le Cpc ne cache pas sa joie d’avoir réuni la foule présente dans la réunion. Une première pour cette association. « Tout cela aide au développement du pays. J’ai signé près de 150 emplois, dispensé des formations. C’est une association de développement social et économique du pays », dixit Musbah Ben Ahmed, directeur du Cndrs et président de l’association à Anjouan. Il affirme que « le patrimoine, partout dans le monde, se développe. Il n’y a pas de tourisme sans patrimoine. Combien font rentrer les métiers du patrimoine dans le pays. Tout cela aide au développement du pays. Dans pas longtemps, l’UNESCO doit venir. J’aurai mal à voir que ce sont des étrangers qui viendront travailler dans le domaine. Les métiers du patrimoine sont nobles ».

Dans son brève intervention devant le public, l’actuel chef de chantier, l’ingénieur en patrimoine Dhoiffir Said revient sur ses expériences quotidiennes dans les chantiers. « Des gens se posent des questions sur nos travaux. Ils ne savent pas l’importance du patrimoine. La chaux est très rigide que le béton. Il faut apprendre les technicités du métier du patrimoine. Nous ne sommes que deux ingénieurs. Chaque année, nous recrutons, éduquons et formons plusieurs ouvriers sur les matériaux utilisés », a-t-il indiqué. Cette année, Dhoiffir Said gère une équipe d’une dizaine de personnes avec des expériences professionnelles variées.

Quant à la présidente de l’association, elle a salué le public présent plus particulièrement l’ambassadeur des Comores à Madagascar, Kaambi Elyachourtu avant de donner « le mérite à Abdou Allaoui qui a compris et qui restaure la villa Singani avec des objectifs de le transformer en hôtel ». Le Dr Bourhane Abderemane, ancien directeur du Cndrs et actuel consultant du Cpc a présenté le dossier de l’inscription des 5 médinas du pays au public avant de regretter certaines démolitions de certains biens patrimoniaux. Oumratti Anli Oicheikh, ancienne cheffe de chantier en 2021, a présenté « l’importance de l’Ujumbe ».

Ahmed Zaidou

 

 

Laisser un commentaire