C’est vers 4 heures du matin d’hier mercredi que le poisson de 1, 23 mètres, 30 kilos, est attrapé aux larges de l’île d’Anjouan. Il est conservé après des rudes échanges entre les différentes directions et ministères. Bien qu’il soit tué par le pêcheur sans reconnaître qu’il s’agit du Cœlacanthe.

C’est un poisson à grande valeur. Son prix par kilo reste inestimable. Il coûterait plus de 20.000 kmf, le kilo. Vraisemblablement, le pêcheur s’est vu faire des photos et des vidéos circulant rapidement sur les réseaux sociaux. La direction régionale de l’INRAP, de la pêche, du parc Mont Tringui et de la coordination du gouvernement sur place reçoivent les directives via des téléphones puisque « les chefs décideurs sont à Moroni pour le dialogue national ». Le pêcheur Major accepte de garder le poisson au froid dans ses entrepôts. Sur place, on nous fait savoir que « un autre (Cœlacanthe) est au congélateur depuis plus de 10 ans. On attend le propriétaire pour payer le prix de la conservation de ces 10 dernières années au froid ».
Pour Abdou Ahmed Assani, agent de la direction régionale de la pêche à Anjouan, c’est un historique et c’est conséquent. « Nous sensibilisons les pêcheurs à chaque fois. C’est une espèce protégée. Après des échanges avec notre ministère, nous l’avons mis en conservation. La suite de cette affaire reste au ministère. Les directions régionales n’ont pas de compétence sur ça », dit-il avant de préciser que « les pêcheurs professionnels sont passibles de justice. Le pêcheur dit qu’il ne savait pas que c’était le poisson Cœlacanthe ».

Des sanctions prévues par la loi
Selon le directeur régional du CNDRS, Musbahuddine Ben Ahmed, il est strictement interdit d’en capturer. Le pêcheur comme celui qui l’aurait acheté sont passibles de sanctions pénales prévues par la loi de 2021. « Nous n’avons même pas un endroit pour la conservation non plus un spécialiste en taxidermie », déclare Musbahuddine Ben Ahmed.
De son côté, Wirdane Bacar, pêcheur originaire de Mirontsy a annoncé que : « il était vers 4 heures du matin et je n’étais pas conscient de l’espèce que j’ai pêchée. C’est une chance pour moi. Nous avons tué le poisson et après, des gens sont venus nous dire que c’était le Cœlacanthe et que c’était interdit. C’est dans une eau de plus de 400 mètres de profondeur qu’on l’a pêché. Je fais souvent de la traîne ».
Ahmed Zaidou








