L’association Houzaiya est ouverte à Mutsamudu en 1978. 15 ans auparavant, ce fut une école de culte religieuse. Le gouverneur de l’île de l’époque, M. Boudra a sollicité la création de l’association Houzaiya. Plusieurs constructions, aides ou subventions font partie du quotidien de l’association présidé par Bouthaina Bourhane, depuis sa création.

Une combattante, une femme qui a travaillé pour le développement du pays. L’exemple vivant, Bouthaina Bourhane, connue sous le nom de Ma Bourhane, 88 ans, née à Wémani et résidante à Chawéni, des quartiers de la médina de Mutsamudu. Membre active d’association, mère de Fatima Boyer, présidente de l’association du collectif du patrimoine des Comores (CPC). Sa fille tient son courage et sa détermination.
De son âge, elle dit ne pas se rappeler des dates exactes et des réalisations. « Il est ouvert comme une école avant que ça devienne une association culturelle. Une école de culte ouverte par Bweni Rayhane Panghani où plusieurs personnes venaient pour faire des prières et des invocations. Nous avons passé une quinzaine d’années avec notre école. À l’époque du gouverneur Boudra, nous avions les premières nattes importées, des verres, assiettes, cuillères qu’on empruntait à la communauté en cas de cérémonie ou de mariage. Nous avons même servi dans l’inauguration et dans les événements du gouverneur de l’époque. Lui-même, Boudra a sollicité la création de notre association. Une association à but non lucratif et qui tendrait à aider nos membres. Également, le souhait que je sois à la présidence de l’association », a raconté Bouthaina Bourhane.
« L’acquisition d’un terrain, à l’époque du président Mohamed Bacar, pour la construction de notre foyer reste un des événements qui m’ont beaucoup marqué », a-t-elle avancé. Elle émet le souhait que « les femmes se battent pour l’amour et le développement du pays. Elles doivent prendre l’exemple de leurs mères et grandes sœurs ».
Plusieurs grandes femmes ont travaillé et aidé au développement du pays à travers l’association Houzaiya. Parlant de réalisations de son association, elle a fait savoir que « nous avions une mutuelle et des cotisations pour les mariages. Notre travail a permis d’avoir un dispensaire de santé à Nyamboimro, l’acquisition de la place actuelle de l’hôpital de Ouani, la construction du JIAT à Mutsamudu, la construction d’une partie du marché, une partie de réhabilitation du palais Citadelle et de l’Ujumbé, la donation d’une climatisation à l’hôpital de Hombo ou même une partie de la route du quartier Missiri. Nous avons fait une donation à l’association féminine de Mutsamudu, Affam, un chèque-cadeau de 500 000 de nos francs. Tous ceux-là, sont le fruit de notre travail », a précisé Bouthaina Bourhane.
« Ma wataniya est le premier nom de Houzaiya. Les sections sont ouvertes dans les autres îles et villes à l’initiative du gouverneur Boudra. C’est un travail de sensibilisation qui a fini par payer. C’est pour un développement social et culturel de l’île. En 1978, l’association est enregistrée et a un statut. Nous avons créé l’association Madrassati Al-houzaiya », a rappelé Fatima Prince, actuelle secrétaire générale de l’association et de souligner que « les femmes de ce pays ont aidé à bâtir et à développer le pays. Nos actions sont très peu connues et reconnues par la jeunesse ».
Ahmed Zaidou








