ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Présentation des vœux à la presse : Azali Assoumani réaffirme son engagement à soutenir les médias

Plus de 700 millions de subvention accordée aux médias publics et privés en 2022, a rappelé hier le chef de l’Etat, Azali Assoumani lors de sa rencontre avec les médias pour les vœux du nouvel an. Une déclaration qui a laissé sans mot aux responsables du syndicat et médias qui demandent un accompagnement et une égalité entre les médias privés et publics.

Comme il est de tradition, le chef de l’Etat, Azali Assoumani a planifié une série de rencontres avec les différentes institutions pour la présentation des vœux du nouvel an. Ce mardi, était l’occasion de la presse aussi bien publique que privée, le conseil national de la presse et de l’audiovisuel et le syndicat national des journalistes comoriens. Une occasion pour Ahmed Bacar, président du syndicat national des journalistes comoriens de rappeler les difficultés rencontrées par les médias dans l’exercice de leurs fonctions ainsi l’inégalité entre les médias publics et privés dans les interviews présidentielles, une pratique qui marginalise les autres rédactions et qui ne maintient pas l’équilibre entre ces deux institutions. Ahmed Bacar estime en effet, qu’il est impératif de garantir une égalité des chances à toutes les rédactions, qu’elles soient publiques ou privées, afin qu’elles puissent participer aux conférences de presse présidentielle. «  Limiter cette opportunité à Al-watwan et à l’ORTC revient à restreindre la pluralité des voix journalistiques et à nier la diversité de la presse comorienne », a-t-il déclaré. Le président Azali Assoumani a rétorqué par rassurer que « si le service de communication de Beit Salam a accordé l’exclusivité aux médias publics, à l’occasion d’un évènement, cela ne remet pas en cause la pluralité et la diversité de la presse. Vous serez toujours les bienvenus, pour d’autres occasions ».

Ortc toujours sous les feux de critiques

Malgré leurs dévouements à informer l’opinion, mais les medias dans l’ensemble, vivent dans la grande précarité inédite. Et pourtant, depuis 2009, soit près de 16 ans, les journalistes comoriens, à la suite des États généraux de la presse, ont exprimé une demande claire : celle de voir la presse comorienne bénéficier d’un soutien, au même titre que les autres secteurs clés de notre pays, Fonds d’appui à la presse. «  Cependant, malgré nos appels répétés aux différents présidents et gouvernements qui se sont succédé, cette revendication légitime demeure sans réponse », regrette le président du syndicat national des journalistes. En réponse aux revendications des journalistes, le chef de l’Etat a magnifié toute l’estime qu’il a en vers la presse qu’elle soit nationale ou internationale. 

La constitution d’un Fonds d’appui à la presse qui est à l’ordre du jour depuis 26 ans, reste une demande légitime. « Je voudrais  rappeler qu’en 2022, l’Etat a accordé une subvention annuelle de plus de 700.000 millions de nos francs aux médias publics. Les médias privés ont eux aussi le droit de bénéficier d’un soutien, au même titre que les médias publics et les autres secteurs clés de notre pays », a affirmé le chef de l’Etat. Cette somme censée appuyée la presse n’a ni trace ni couleur et aucun rond n’a été reçu par les médias privés. « Quoi qu’il en soit, nous ne cesserons jamais de le revendiquer, car il s’agit d’une nécessité pour la survie et le développement de la presse dans notre pays », a rassuré de son côté le président du syndicat national des journalistes comoriens. Celui-ci dans son discours du bilan de la presse au titre de l’année écoulée a dénoncé  les intimidations, les licenciements et la disparité salariale à l’Ortc. « Si certains ont vu leur rémunération augmenter, d’autres, en revanche, ont subi une réduction de salaire, conséquence d’une réforme mise en place par la nouvelle direction », a indiqué le président du syndicat. Ce dernier plaide fermement pour une augmentation des salaires des journalistes travaillant dans les médias d’État. Il demande également l’élaboration de règlements intérieurs clairs et équitables, afin de limiter la concentration excessive de pouvoir entre les mains des directeurs.

Kamal Said Abdou

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