ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Présidence d’Azali à l’Union africaine : Quand Mayotte ne s’invite pas dans ses priorités

Jeudi dernier, le mouvement Ukombozi s’est exprimé suite à l’élection du président Azali à la tête de l’Union africaine. Le mouvement déplore l’absence de la question de Mayotte dans l’agenda du nouveau président de l’UA. Ukombozi est revenu sur la mort suspecte du jeune Ayman. Devant la presse, ce mouvement dénonce le silence des autorités compétentes. Un silence qui laisse planer le doute.

Alors que la présidence de l’Union africaine est dirigée par le président comorien Azali Assoumani, le mouvement Ukombozi manifeste son inquiétude sur la question mahoraise.

« Dans une déclaration que nous avons faite en décembre 2022 sur la question de Mayotte, laquelle nous avons manifesté notre inquiétude, Azali Assoumani, dans son discours d’investiture à l’Union africaine, a confirmé que nous avions bien raisons de s’inquiéter. L’île comorienne de Mayotte ne figure pas dans ses priorités », regrette le porte-parole d’Ukombozi.

« La France a engagé une opération de nettoyage à Mayotte. Une opération criminelle et c’est très grave dans un contexte où ce sont les mahorais eux-mêmes qui refoulent leurs frères et sœurs comoriens », a-t-il souligné.

En effet, Ukomboni a évoqué l’affaire Ayman. Après avoir présenté leurs condoléances à sa famille, Ukombozi dénonce les bavures policières de ces dernières années. « Garder dans une caserne militaire et être torturé à mort c’est inquiétant. Des actes à condamner et qui se sont passés peut être dans la période coloniale. C’est inhumain. Nous condamnons ces actes criminels. Et si de tels actes se reproduisent c’est parce que la justice ne joue pas son rôle. Mais ce qui est le plus inquiétant, c’est le silence des autorités compétentes », a indiqué le porte-parole du mouvement Ukombozi.

Selon lui, les comoriens sont traités comme des animaux. « Nous nous rappelons du cas Bapalé à Ndzuani. Et aujourd’hui, Ayman le corps enveloppé dans un sac poubelle est transporté jusque dans sa ville natale. Les forces de l’ordre sont peut-être autorisées à maltraiter les citoyens comoriens. Et qu’elles obéissent aux ordres, c’est parce qu’on ne va pas leur demander de nous rendre un compte », a-t-il ajouté.

KDBA

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