Jusqu’à présent aucune date officielle pour les procès de l’ancien président Sambi et Dr Salami Abdou, ancien gouverneur déchu, n’est donnée malgré la promesse du gouvernement. Interrogé sur cette question, Djaé Ahamada Chanfi a déclaré qu’il se réserve de tout commentaire pour ne pas violer le secret de l’instruction.
Le gouvernement comorien avait annoncé la tenue des procès de l’ancien président Sambi et du gouverneur Salami avant la fin de cette année. Le ministre de la justice n’a jusqu’à lors dévoilé le calendrier. « En tant que ministre de la justice, je respecte la justice et je respecte aussi ce qu’on appelle le secret de l’instruction », a déclaré le garde des sceaux du pays. Les dossiers ne sont pas jusqu’alors bouclés. « Je ne peux pas me prononcer sans que le juge d’instruction me donne le feu vert pour que le dossier soit déjà prêt », a précisé le ministre de la justice. Le paradoxe dans la mesure où le ministre de la justice a rappelé la tenue des audiences de la Cour d’assises prochainement. « Nous allons publier le calendrier prochainement concernant les audiences de la Cour d’assises. Les dossiers sont déjà bouclés selon les juges chargés de ces dossiers », a indiqué le garde des sceaux.
Rappelons que 4 ans déjà depuis que l’ancien président Sambi est en détention provisoire dans sa résidence à Voidjuu. Une détention dénoncée par son avocat Me Ahamada Mahamoudou qui est aussi l’avocat du gouverneur Salami. Autant que les voix se levaient sur la détention de l’ancien président Sambi, au cours d’une conférence de presse, l’ancien garde des sceaux avait précisé que « la détention de Sambi est illimitée ». Ce qui ne correspond pas aux dispositions du code de procédure pénale qui a précisé le délai de 4 mois renouvelable une seule fois pour la détention provisoire.
Kamal Said Abdou