Plusieurs maires et conseillers municipaux, cadres de ministères ont pris part à une formation sur l’élaboration d’un plan de développement local initié par le PNUD au profit des élus et cadres des communes hier à Ndzuani en partenariat avec la mairie de Mutsamudu et le gouvernorat de l’île. Cette formation a été organisée à Mwali et a lieu prochainement à Ngazidja.
Le projet a notamment trois composantes qui sont le renforcement du cadre institutionnel national pour la gouvernance environnementale, le renforcement des capacités au niveau des îles et des communes, avec des activités visant à renforcer les cadres de gouvernance des communes. C’est ainsi que le programme national pour le développement des Nations Unies (PNUD) a programmé la formation de l’ensemble des 54 communes des trois îles indépendantes et la sensibilisation du public et l’éducation environnementale sur la valeur stratégique de la gouvernance décentralisée de l’environnement mondial grâce à des stratégies nouvelles et améliorées d’approches régionales du développement durable.
Les conventions
Il existe trois conventions, notamment la convention sur la diversité biologique (CDB) ratifiée le 02 septembre 1994, la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) ratifiée le 31 octobre 1994 et la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULD) ratifiée le 03 mars 1998. Cette convention de Rio qui est la conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement réunie à Rio de Janeiro du 3 au 14 juin 1992 réaffirme la déclaration de la conférence des Nations Unies sur l’environnement adoptée à Stockholm le 16 juin 1972. Elle contient 27 principes qui mettent en première ligne les États et leurs obligations. La convention de Rio sur l’environnement, dans son vingtième article, insiste que « les femmes ont un rôle vital dans la gestion de l’environnement et le développement. Leur pleine participation est donc essentielle à la réalisation d’un développement durable », lit-on.
Abdou-Salam Saadi, chargé de programme de gouvernance au PNUD, a fait savoir que le pays souffre en termes d’effets directs du changement climatique. « Les problématiques font partie du contenu dispensé aux communes pour leur permettre d’élaborer leur plan de développement local. Nous travaillons sur le renforcement technique des élus sur comment planifier et élaborer un plan de développement communal. Ce plan de développement sera un outil de plaidoyer pour les diverses institutions », a-t-il indiqué.
Une population majoritairement paysanne
Selon Saindou Ali, directeur de la collectivité locale, les principes du gouvernement comorien et celui des organisations internationales sont axés sur l’environnement. L’atelier sera une prise de conscience des maires qui seront sensibilisés sur la protection de l’environnement. Ça incite les communes à faire des plans de développement sur le développement. « A Anjouan, 75 % de la population sont des paysans. Et que si l’environnement et le sol se dégradent, l’agriculture ne sera pas favorable. Il n’y a pas encore le pire donc il faut travailler pour améliorer un système de barrière », insiste-t-il.
Ahmed Zaidou