Suite à la grève déclenchée par les employés de l’aéroport, la semaine dernière, le gouvernement a, hier jeudi, rencontré tous les employés pour discuter sur la modalité de travail et du paiement de leurs arriérés salariales. Le gouvernement promet de tout mettre en œuvre pour éponger les arriérés de rémunération dans une période de trois mois. Quant aux tests d’évaluation, les autorités restent inflexibles.
Suite aux échauffourées entre les employés de l’aéroport de Moroni et les forces de l’ordre, vendredi dernier, le gouvernement a tenu, hier jeudi, une réunion avec les employés. Dans cette rencontre interactive, le gouvernement rassure les employés, sur le paiement des arriérés et droits salariaux revendiqués. Pour rappel, les agents des Aéroports des Comores accusent plusieurs mois d’arriérés de salaire. Une situation inédite pour une société qui jadis était parmi les fleurons des entreprises publiques de la place.
« Nous sommes conscients de la situation que vous traversez dans cet aéroport des Comores. Maintenant, le gouvernement a pris un engagement personnel en promettant d’éponger les arriérés de salaires des employés », a annoncé Youssoufa Mohamed Ali alias Belou directeur de cabinet du président de la République qui avec le ministre de l’intérieur jouent la médiation pour désamorcer la crise opposant la direction des ADC et les employés.
Si sur la régularisation des arriérés de salaire, le gouvernement promet de mettre la main dans la poche, sur les tests d’évaluation qui était également à l’origine de la grogne de la semaine dernière et qui avait provoqué des perturbations du trafic aérien, les autorités restent inflexibles. « Le test d’évaluation permet d’identifier l’effectif réelle et les aptitudes professionnelles de chacun. Ce n’est pas pour licencier des gens », rassure le premier collaborateur du chef de l’Etat.
Du côté des agents, l’inquiétude règne sur cette fameuse évaluation. « Nous sommes inquiets de cette évaluation. Il serait judicieux de payer nos salaires et droits pour assurer le bon déroulement de ce test. Nous avons donc travaillé pendant six mois sans solde. Cela suffit à montrer notre engagement pour le développement de notre cher pays », s’est justifié un des employés sur place.
Abdoulandhum Ahamada