ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Requête pour destitution du président Azali Assoumani : La cour suprême déclare irrecevable

Les avocats d’Ibrahim Abdourazak alias Razida, porte-parole de l’opposition ont regretté la sortie médiatique du gouvernement avant le délibéré qui, selon Me Mzimba ne fait que « terroriser » les juges de la cour. Cette haute juridiction de l’Etat a déclaré irrecevable la requête de Razida. Devant les médias hier, Me Mzimba a rappelé que cet acte du gouvernement constitue un délit de concussion.

Malgré son statut d’opposition, Ibrahim Abdourazak alias Razida a osé demander la destitution du président Azali Assoumani pour haute trahison. Un droit réservé à tout citoyen comorien. Me Mzimba, un des avocats de Razida s’attaque au ministre de la justice censé protéger la loi et garantir un procès équitable. Selon lui, il est le premier à enfreindre la loi.

L’avocat a regretté le comportement du régime en place qualifiant d’un régime « basé sur le meurtre, déstabilisation de l’appareil judiciaire et corruption en vue de démolir les institutions du pays ». Selon lui, la suspension de cette constitution au profit des libertés fondamentales est importante.

Personne n’attend rien de cette haute juridiction qui, depuis le départ, a voulu rejeter la plainte. Il suffit de quelques minutes pour rendre le délibéré. Mais le ridicule ne tue pas dans la mesure où la cour suprême censée inspirer dans la nouvelle constitution notamment en son article 12 lequel fait mention que « l’État ne peut aliéner aucune parcelle du territoire national ni aucun des droits souverains qu’il exerce sur lui ». Outre les dispositions de l’article 8 de ladite Constitution selon lesquelles « l’Etat a pour missions fondamentales de préserver l’indépendance et l’intégrité du territoire, de garantir l’unité de la Nation comorienne et de créer les conditions politiques, économiques, sociales et culturelles requises à cet effet ».

Et le statut de Rome dont les Comores ont ratifié en 2006 interdisant le déplacement forcé des populations dans le même pays, vient de débouter la requête du porte-parole de l’opposition. « Nous n’avons attendu que cela. En tous cas, cette requête entre dans l’histoire », a indiqué de son côté Ibrahim Abdourazak alias Razida qui ne regrette rien, après avoir introduit sa requête.

Pour le requérant qui n’est autre que Razida, il s’agit d’un début de combat pour la libération de la population comorienne asphyxiée par ce régime. 

Kamal Said Abdou

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