ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Revendications des enseignants : De nouvelles mesures en gestation

Le bras de fer entre le syndicat des enseignants et le ministère de l’éducation nationale continue de plus belle. Alors que le syndicat national des professeurs (SNPC) a décidé de ne pas remplir les bulletins de notes du premier trimestre, le gouvernement et le ministère de l’éducation ont fait fi de leurs cris de détresse. Les enseignants envisagent de prendre d’autres décisions claires dans les jours à venir.

Ce n’est pas la première fois que les enseignants revendiquent leurs droits salariaux et de la nouvelle grille indiciaire, mais aucune solution pérenne n’est encore trouvée. Les enseignants ne cèdent pas aux menaces du ministre de l’éducation. Ils ont observé un arrêt des cours de 72 heures dans les derniers mois, et ni le gouvernement ni le ministère n’ont pas bougé leurs petits doigts.

En décembre dernier, le syndicat national des professeurs a menacé de geler les notes du premier trimestre, n’en parlons plus des conseils de classes de l’année scolaire en cours. Aucune réaction du ministère de l’éducation. Chose promise, chose faite car les enseignants ont, hier lundi, repris les cours du deuxième trimestre sans remplir les bulletins ni organiser des conseils de classes.

Joint au téléphone par Al-fajr, Mohamed Boina, responsable administratif et financier du syndicat, a affirmé que les enseignants envisagent de prendre d’autres décisions dans les jours à venir. Car selon lui, ce sont des décisions graduelles. « Le ministre de l’éducation est un enseignant, malheureusement, il ne joue que pour ses intérêts personnels. Nous avons observé un arrêt des cours de 72 heures sans aucune réaction de sa part. Nous avons décidé de geler les notes du premier trimestre, et les conseils de classe. Alors, ni le gouvernement ni le ministère n’ont pas trouvé une issue pérenne et durable. Nous allons donc prendre d’autres décisions claires dans les jours à venir », a-t-il annoncé.

Des enseignants sont suspendus de leurs salaires et affectés dans d’autres établissements. « Au lycée Saïd Mohamed Cheikh, tout comme au collège de Coulée, certains enseignants ont été sommés de remplir les bulletins de notes. Par crainte de perdre leurs boulots, ils en ont donc rempli. Par contre, Fundi Mchami a été suspendu de son salaire et a été affecté à Anjouan puisqu’il n’a pas cédé à leur pression », a-t-il déploré. 

Abdoulandhum Ahamada

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