ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Sécurité sanitaire : Le directeur du DSSP appelle à la méfiance aux produits avariés

Les « produits avariés » sont vendus en grande quantité dans les magasins, aux marchés publics, aux épiceries, entre autres, de Moroni. Le département de sécurité sanitaire et phytosanitaire (DSSP) annonce sa stratégie de lutte contre ces produits avariés en vue de sécuriser la population. La population est appelée  à se méfier des produits alimentaires expirés.

Le département de sécurité sanitaire et phytosanitaire (DSSP) est le garant de la défense contre les produits avariés. Chaque année, des opérations de descente sur terrain s’effectuent pour saisir ces produits détériorés dans les grands magasins, aux marchés publics, dans les rues, dans les épiceries, entre autres. Le directeur général du DSSP, Ahmed Ali, a lancé un cri d’alarme aux « consommateurs des produits avariés » et demande à la population de « se méfier de ces aliments détériorés ». « Tous les ans, les agents du département de sécurité sanitaire et phytosanitaire effectuent des opérations de descente sur terrain pour recenser le nombre des produits avariés, interdits à la consommation. Il n’y a pas de moments spécifiques pour les opérations. Mais, actuellement, certains produits avariés vendus dans les marchés publics, aux grands magasins, aux épiceries, dans les boutiques, entre autres, sont récupérés sous forme d’échantillons », a expliqué le directeur général du DSSP, Ahmed Ali.

Le patron du DSSP a souligné les difficultés rencontrées par ses subordonnés. « En cas de patrouille, plusieurs vendeurs des produits avariés commencent à menacer les agents du DSSP en les traitant d’arnaqueurs ou de malins. C’est un mauvais comportement de la part des vendeurs car c’est une question relative à la santé publique. Le pire est que des produits expirés réservés aux enfants, sont vendus sans tenir compte aux conséquences sanitaires d’eux », a-t-il critiqué.

En cas de mainmise des produits expirés, des procédures légales sont poursuivies, selon Ahmed Ali. « Si les agents confisquent des produits avariés, ils procèdent à la consignation, puis le retrait des produits pour les détruire. Si le vendeur persiste, on passe aux procédures juridiques car cet acte atteint la sécurité sanitaire de la population. Toutefois, la saisie de ces produits dépend de la qualité et la période d’expiration afin de réglementer des amendes à infliger à l’auteur de l’infraction. Mais, en réalité, l’opération de patrouille s’effectue dans tous les endroits où l’on vend des produits alimentaires, notamment dans les gargotes, les restaurants, chez les grossistes, les boutiquiers, les épiciers. Bref, pas d’exception car c’est une manière de sécuriser les produits à consommer. Dans d’autre cas, si les détaillants achètent des produits alimentaires chez un grossiste, alors, il est obligé de présenter des factures afin de poursuivre les procédures de pénalités du coupable », a-t-il dit.

Et quelles conséquences des produits avariés ? Le directeur général, Ahmed Ali, n’a pas oublié les conséquences liées à la santé du corps humain. Mais, selon lui, le DSSP réagit conformément aux textes réglementaires. « Si les produits se mettent dans des conditions de température inappropriée, des conséquences sanitaires peuvent causer des maladies de formes graves. Toutefois, ce domaine est réservé aux médecins, spécialistes de la matière. Mais, le DSSP se conforme aux textes réglementaires et lois portant législation alimentaire. Des lois votées à l’Assemblée Nationale et promulguées par le chef de l’Etat. Des mesures de conformités et de réglementation de ces lois sont en cours d’étude pour mieux préserver la santé des comoriens », a-t-il conclu.

Abdoulandhum Ahamada

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