Finaliste de la deuxième session Nyora, Hairia continue son combat pour atteindre ses objectifs fixés. Beaucoup de leçons tirées. Ses prestations ont surpris plus d’un. Rêve-t-elle une carrière musicale ? La jeune femme du Label Twamaya House a un autre rêve. Celui de l’humanitaire. En effet, Hairia a accepté de répondre à nos questions. Interview.
Vous étiez parmi les finalistes du concours Nyora 2021, qu’est-ce que vous avez retenu de ce concours ?
Tout d’abord je tiens à remercier les personnes qui m’ont soutenu de prêt ou de loin durant ce concours, mes villages de Ouellah itsandra, Mtsamdou 77 et Samba Bodoni, sans oublier mon quartier Hadoudja-Imani et Louloujanour. Ce concours m’a énormément apporté, il m’a permis de gagner la confiance, de mieux apprendre à gérer le stress, un aspect important dans ce milieu. J’ai pu aussi côtoyer des personnalités importantes de la musique comorienne, à savoir M. Abdallah Chihabidine, qui était le président du jury, M. Salim Ali Amir qui faisait partie des coaches, Dadiposlim le directeur artistique, mais aussi des jeunes talents de la nouvelle génération qui sont Solam musique et Ikito, sans oublier Reed blowz qui venait de Mayotte. J’ai beaucoup appris aux cotés de ces personnes.
Pouvez-vous nous parler de vos projets d’après concours ?
Actuellement, je suis étudiante en deuxième année de lettre anglaise, c’est ma priorité. Je dois valider ma licence et pourquoi ne pas aller me perfectionner dans un pays anglophone. Mais, avec mon Label Twamaya House, nous prévoyons tourner le clip du morceau Karadhi que j’ai interprété dans le projet Mpwitaka. Un single est en préparation, il sera aussi tourné en clip.
La musique pour vous est-elle une passion ou inspiration ? Depuis quand êtes-vous entrés dans la musique ?
La musique est une passion depuis toute petite, mais j’ai réellement commencé à chanter depuis l’âge de 16 ans, en chantant notamment lors des fêtes de la musique à l’alliance française de Moroni. Je chantais aussi avec mes copines durant nos pauses au lycée mais aussi avec mon grand frère à la maison.
Quelle a été la réaction de votre famille quand vous avez commencé à chanter ?
Comme tous les parents, au départ, ils n’étaient pas pour. Pour eux je dois d’abord me concentrer d’abord dans mes études. D’ailleurs, j’ai une petite anecdote. Je devais participer au concours Nyora de la saison 1, j’avais fait les présélections, j’ai même été choisie, mais mon père avait refusé car j’étais en classe de terminale et pour lui je devais d’abord valider mon baccalauréat, Alhamdoullillah je l’ai eu et quand l’opportunité s’est présentée cette année, il m’a autorisé à y participer. Mes parents ont beaucoup été derrière moi durant le concours Nyora, c’est d’ailleurs grâce à leurs encouragements et leur soutien que j’ai tenu. Je les remercie énormément.
Après le concours Nyora, avez-vous toujours le soutien de votre famille dans la musique ?
Pour mes parents, je dois prioriser mes études, mais ils me soutiendront toujours dans mes choix. D’ailleurs aujourd’hui quand j’ai des séances d’enregistrement au studio, ma mère me le rappelle dès le matin afin de ne pas être en retard. Mon passage au concours Nyora a marqué leurs esprits et aujourd’hui, ils voient le monde de la musique d’un œil plus positif qu’avant.
Quel est votre plus grand rêve ?
Vous serez peut être surpris, mais mon plus grand rêve n’a rien à voir avec la musique, j’aimerai plus tard ouvrir un centre d’accueil pour enfants défavorisés ou malades car j’aime beaucoup les enfants. Je sais que ça ne sera pas facile, mais je ferai en sorte d’y arriver.
Propos recueillis par TM