Le collectif pomwezi dénonce « le viol et l’assassinat » de la fille de 5 ans. En pleine route dans la ville d’Ouani ce dimanche après midi, la troupe a marqué sa présence à travers un slam en shikomori et en français.
A travers une scène libre, le collectif Pomwezi a marqué sa présence par surprise. El-badaoui Said Aboud, président du collectif Pomwezi émet sa tristesse envers les actes ignobles qui se déroulent au pays. « C’est une tristesse premièrement pour notre association Pomwezi, mais aussi nous, la jeunesse des iles Comores, pour dénoncer les actes qui se passent car les petits subissent des actes, ils sont tués, violés. Cela nous fait peur, on a peur de notre espoir si de tels actes continuent », crie-t-il.
« Dans le slam, on connait ce qu’on appelle attentat verbal, on amène notre thème, par exemple aujourd’hui c’était ces actes de barbarisme faits aux enfants. On va quelque part où il y a du monde, sans avertir et commencer à faire notre spectacle et finir », a-t-il expliqué.
De tels actes d’atrocité sont enregistrés tous les jours, les noms des victimes sont là mais jamais de nom de coupable. De l’enlèvement, au viol et jusqu’au meurtre, c’est ce qu’on voit à travers les réseaux sociaux qui ont été à l’initiative de ce mouvement et se pose plusieurs questions sur la justice comorienne. «On le voit sur Facebook, l’histoire de l’assassinat de la fillette de 5 ans, peut-être le cinquième ou le quatrième jour, enterrée vivante, attachée et violée. Ceci nous rend triste, les associations des petits anges, et malgré les efforts de tels actes se déroulent, on se demande si la justice fait son travail. Car si elle travaille comme il le faut, tels actes ne se reproduiront plus », dit-il.
Le collectif Pomwezi arappelle son intervention dans nombreux domaines que touche la société. « Ce n’est pas la première fois, l’année dernière, on l’a fait à Ngazidja, et je rappelle que Pomwezi ne bannit pas que les mauvais actes mais notre Slam s’étend sur beaucoup de chose, on regarde selon l’actualité, aujourd’hui on a dénoncé les actes de viols et de meurtre car c’est ce qui se passe. On ne dit pas seulement le mal mais aussi le bien et c’est ainsi que font les slameurs », avance le président du collectif Pomwezi.
El-badaoui Said Aboud, confie que le message est passé. « Je dirai que le message est passé si ce n’est pas maintenant mais ça va passer par les personnes qui vont relayer l’information. La question qui se pose : est-ce que ceux qui le massage est destiné l’ont reçu et utilisé ou l’ont juste reçu ?», s’interroge-t-il.
Pour les femmes du collectif, ce mouvement soulève d’une grande fierté. « Faire partie de ce genre de manifestation représente beaucoup pour moi, pour ma conscience, car ainsi je me sens utile et j’ai l’impression d’accomplir un devoir envers ma société ou une mission, qui est de combattre, dénoncer et rappeler à la justice ce qu’elle doit faire », souligne Djania Mohamed Chafi. « Mon seul regret est de ne pouvoir entièrement abolir définitivement ces actes malsains et abominables par mes mots », se plaint-elle.
Ahmed Zaidou (Stagiaire)