Mercredi dernier, la secrétaire d’Etat adjointe du bureau des affaires africaines du département d’Etat des USA, Molly Phee a coanimé une conférence de presse numérique avec le directeur principal du conseil de sécurité nationale pour les affaires africaines, Judd Devermont à moins de six jours de la cérémonie d’ouverture du sommet. Il était question de la stratégie des Etats-Unis en Afrique sub-saharienne, du sommet des dirigeants Etats-Unis-Afrique et de l’engagement des Etats-Unis envers le continent africain.
49 chefs d’État africains se réuniront avec le gouvernement américain à Washington pour un sommet de trois jours afin de souligner la façon dont les États-Unis et les nations africaines renforcent leurs partenariats pour faire avancer des priorités communes. Ce sommet reflète la stratégie des États-Unis à l’égard de l’Afrique sub-saharienne, qui souligne vraiment l’importance cruciale de la région pour relever les défis majeurs de notre époque. Les Etats-Unis attendent que certains des résultats soient un reflet approfondi et élargi d’un partenariat à long terme entre les États-Unis et l’Afrique, tout en faisant progresser des priorités communes.
Reconfigurer les relations entre les deux continents
L’objectif de ce sommet n’est autre que d’amplifier les voix africaines afin de relever ensemble les défis majeurs de cette époque, tout en tirant parti du meilleur de l’Amérique, notamment du gouvernement, du secteur privé, de la société civile et de la diaspora, afin d’élever et de renforcer les institutions, les citoyens et les nations africaines. « L’objectif des Etats-Unis est de reconfigurer les relations entre les deux continents pour être vraiment à même de relever certains défis très chers aux populations », a affirmé Molly Phee.
Les Etats-Unis insistent que l’objectif du sommet est ancré dans la reconnaissance du fait que le continent est un acteur mondial et qu’il contribuera à façonner l’avenir, non seulement du continent mais aussi du monde. « Je pense que les Etats-Unis sont un bon partenaire pour l’Afrique. Nous sommes une puissance mondiale. Nous pouvons avoir des voix fortes pour défendre certains des thèmes dont nous parlerons au sommet. Nous souhaitons donc nous assurer que nous nous alignons sur la vision des africains pour leur avenir et pour leur continent », a déclaré la secrétaire d’Etat adjointe du bureau des affaires africaines du département d’Etat des USA.
Et Molly Phee d’ajouter : « nous espérons également qu’il y aura des bienfaits pour les travailleurs africains qui ont besoin de conditions adéquates de travail comme c’est le cas aux Etats-Unis. J’espère en tout cas que les africains et les américains ressortiront de ce sommet en ayant l’impression que le dialogue a pu être approfondi notamment sur des sujets qui apportent véritablement une différence quotidienne. »
Le recul de la démocratie en Afrique
Bien que le sommet ait pour objectif de reconfigurer les relations américano-africaines, d’importantes questions seront au menu, à savoir la démocratie, la gouvernance et la sécurité. « La première journée, nous allons écouter des voix de la société civile et les jeunes dirigeants autour de ces thématiques. Ensuite nous aurons une session présidée par des représentants des Etats-Unis sur la gouvernance, la sécurité et la démocratie. Nous parlerons par la suite des aspirations de l’Afrique », a détaillé Judd Devermont. « Nous attendons qu’au cours de ces trois jours de débat, ces différents sujets soient discutés en profondeur. Nous parlerons avec les dirigeants africains de ce que nous pouvons faire ensemble pour approfondir la démocratie sur le continent, et répondre aux défis en matière de sécurité », a-t-il poursuivi.
Le directeur principal du conseil de sécurité nationale pour les affaires africaines, Judd Devermont a affirmé que les Etats-Unis sont préoccupés par le recul démocratique en Afrique. « La demande en matière de démocratie en Afrique est beaucoup plus élevée que dans toute autre région. Elle est d’environ de l’ordre de 70% », a-t-il souligné. Selon lui, les USA sont disponibles. Ils feront tout ce qui est possible dans ce partenariat pour progresser vers une transition démocratique en Afrique. « Nous reconnaissons que si nous voulons qu’il y ait un retour à une transition civile, il va falloir beaucoup plus d’investissements de notre part. Nous comptons travailler avec toutes les composantes de la société africaine pour nous assurer que la démocratie revienne », a conclu Judd Devermont.
A noter que les Etats-Unis ont l’intention de faire de ce sommet la démonstration concrète d’un partenariat fructueux, une démonstration très dynamique au cours des trois jours prévus pour le sommet, et une démonstration dans laquelle ils ont l’intention de continuer à s’engager de manière soutenue et intentionnelle.
KDBA