ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Sommet sur l’économie africaine : Dynamiser la croissance et la création d’emplois

Des économies africaines ne possèdent ni des capacités suffisantes ni d’instruments similaires pour faire de même. Les dirigeants participant au Sommet, en présence d’organisations internationales, avons la responsabilité d’agir ensemble et de combattre la grande divergence qui est en train d’apparaitre entre les pays et au sein de chaque pays.

La pandémie de Covid-19 a provoqué une crise économique mondiale sans précédent, aux conséquences sociales majeures. Après 25 ans de croissance continue, l’Afrique est gravement touchée et a connu une récession en 2020. Le Fonds monétaire international (FMI) estime que jusqu’à 285 milliards de dollars de financements supplémentaires sur la période 2021-2025 seraient nécessaires aux pays africains, dont près de la moitié aux pays africains à faible revenu, pour renforcer la réponse apportée à la pandémie. Les pays à revenu intermédiaire nécessitent également une attention particulière. Sans action collective, le financement et les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine seront compromis. La plupart des régions du monde lancent à l’heure actuelle de vastes plans de relance, en utilisant les instruments monétaires et budgétaires massifs dont elles disposent. En revanche, nombre d’économies africaines ne possèdent ni des capacités suffisantes ni d’instruments similaires pour faire de même.

« Nous ne pouvons pas nous permettre de les laisser de côté. Nous, les dirigeants participant au Sommet, en présence d’organisations internationales, avons la responsabilité d’agir ensemble et de combattre la grande divergence qui est en train d’apparaitre entre les pays et au sein de chaque pays », ont déclaré les dirigeants participant au sommet tenu le mardi dernier. « Cela nécessite d’agir collectivement pour mettre en place un plan de soutien financier très substantiel visant à donner une impulsion indispensable à l’économie de ces pays et à apporter les moyens d’investir pour un avenir meilleur. Nous ambitionnons de répondre aux besoins de financement immédiats, d’améliorer la capacité des gouvernements africains à soutenir une relance économique vigoureuse et durable, et de renforcer le secteur privé africain, dont le dynamisme représente un facteur de croissance à long terme pour le continent », ont-ils avancé.

« La priorité absolue est de vaincre la pandémie »

Dans la déclaration finale du sommet sur le financement des économies africaines, les dirigeants indiquent que la priorité absolue est de vaincre la pandémie. « Nous reconnaissons le rôle d’une immunisation à grande échelle contre la Covid-19 en tant que bien public mondial et nous unissons nos efforts pour veiller à un accès équitable en Afrique à des vaccins, des traitements et des moyens de diagnostic sûrs et abordables grâce au dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la Covid-19 (Accélérateur ACT) et à sa facilité COVAX, ainsi qu’à l’initiative AVATT de l’Union africaine », expriment-ils. « Nous nous efforcerons d’accélérer ces efforts pour faire en sorte que l’Afrique reçoive davantage de vaccins, notamment en partageant les doses, en soutenant les garanties de marché et en favorisant le commerce tout au long de la chaîne de valeur, ainsi qu’en développant les capacités locales nécessaires à la distribution des vaccins. Nous devons aussi, en partenariat avec le secteur privé, accélérer la production de vaccins en renforçant les capacités locales sur le continent africain. Cela peut être facilité par un partage volontaire de la propriété intellectuelle et par le transfert actif des technologies et du savoir-faire, conformément aux cadres juridiques internationaux, par exemple par la mise en commun des licences et la conclusion d’accords de fabrication pour permettre une production locale », ont-ils poursuivi.

Solidement ancrées localement, leur capacité à faire émerger davantage de projets de qualité, en particulier pour le climat, la santé, l’éducation, les infrastructures et le secteur privé, est indispensable à la réussite de toutes les mesures prises à l’échelle internationale pour financer efficacement les économies africaines. Pour soulager les économies africaines qui pâtissent de vulnérabilités liées à leur dette publique extérieure, les créanciers du G20 et du Club de Paris agissent tel que convenu dans le communiqué des ministres des Finances et des gouverneurs de banques centrales du G20 d’avril et le Cadre commun pour les traitements de dette au-delà de l’Initiative de Suspension du Service de la Dette (ISSD) adopté en novembre 2020.

Développer une Alliance pour l’entrepreneuriat en Afrique

Pour dynamiser la croissance et la création d’emplois, « nous soutenons les stratégies africaines nationales et nous saluons l’ambition de développer une Alliance pour l’entrepreneuriat en Afrique, qui aura une large portée panafricaine et accordera une place prépondérante aux entreprises », disent-ils. Cette Alliance permettra de mobiliser tous les partenaires désireux de mettre des ressources financières et techniques au service du développement du secteur privé en Afrique, des microentreprises et des petites et moyennes entreprises (MPME), et notamment des femmes-entrepreneurs soutenues par l’Initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique (AFAWA).

Compte rendu de KDBA

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