Arrêtés depuis le mercredi dernier après avoir été accusés de vol des motos, trois suspects sur 5 ont été arrêtés et placés en détention provisoire à la maison d’arrêt de Moroni. Ils ont passé trois jours de garde à vue à la brigade de de Mitsamiouli. Sur cinq présumés, un est sous contrôle judiciaire pendant qu’un autre est en cavale.
Si le pays est confronté à des multiples trafics, celui des motos règne en maitre sur le territoire. Les agents de la gendarmerie de Mitsamiouli ont réussi mercredi dernier, un joli coup de filet et ont démantelé un vaste réseau de trafic des motos après une vague de dépôt des plaintes des motos volées. Il aura donc fallu à la gendarmerie de Mitsamiouli quelques jours plus tard pour bien s’organiser pour mener des enquêtes minutieuses afin de pouvoir mettre la main sur les voleurs.
Il a suffi deux journées d’enquêtes
Les engins étaient volés et embarqués par un group des 5 trafiquants avant d’être désossés dans un local, selon le commandant de la gendarmerie de Mitsamiouli. « Ces derniers temps les plaintes pour des motos volées étaient en hausse. Après nos investigations nous avons réussi à traquer ces malfaiteurs en deux journées d’enquêtes menées avec professionnalisme. C’était très compliqué pour les appréhender, mais cela révèle l’objectif de notre boulot d’arrêter les méchants pour instaurer la paix, la sécurité du peuple », a fait savoir Ali Youssouf, commandant de la gendarmerie de Mitsamiouli
Selon lui, pour mener la chasse à moto, trois trafiquants montent dans une seule moto pour les patrouilles à la recherche des motos, et une fois trouvés leur cible l’un deux descend afin d’amener la moto garée, et prendre en suite la fuite vers des destinations différentes. « Ils sont des voleurs extrêmement bien entrainés en la matière. Nous avons découvertes des différentes locales. Ces malfaiteurs transforment les motos soit par l’usage d’une autre peinture, soit ils démontent les plaques, ou une partie d’elle en vue de transformer leurs apparences en espérant tromper la vigilance des propriétaires », explique Ali Youssouf. Tenant compte des informations qu’a données le commandant, les opérations des trafiquants se déroulent initialement aux environs de 1h vers 2h du matin malgré qu’ils soient issus des différentes localités, un moment idéal pour passer leurs actes.
Ils ont entre 18 ans à 24 ans
Nul d’entre eux n’a atteint les 30 ans, ils sont tous des jeunes de 18 à 24 ans, selon le commandant de la gendarmerie, mais leur prudence n’est pas passée d’une manière inaperçue aux gendarmes. Les hommes en uniforme ont saisi 13 motos dans des régions différentes. « Les deux jours des recherches ont donné des fruits, nous avons par sagesse et abnégation saisi 13 motos. 3 ont été ramassées à Chouani Hambou, 2 à Memboidju Mitsamiouli, 2 à Moroni. Elles étaient toutes déjà modifiées leurs plaques, or peu importe, nous sommes parvenus à les identifier grâce à leurs cartes grises lesquelles nous ont livrées les propriétaires pour faciliter nos enquêtes. Ce sont des vrais trafiquants au vrai sens du
terme », avance le chef de la brigade de Mitsamihouli. Et lui de poursuivre que « certaines d’entre elles avaient des immatricules de l’ile d’Anjouan, de Mohéli, voir TT, entre autres ».
Les trois trafiquants originaires de Chezani Mboinkou sont désormais à la maison d’arrêt de Moroni, depuis samedi dernier, le quatrième suspect est laissé libre sous control judicaire, pendant que le chef de gang natif de Bandamadji Mboinkou, est toujours en cavale avec d’autres motos volées, selon les témoignages des suspects détenus.
Les 10 motos sont toujours gardées à la brigade de Mitsamihouli pour qu’elles soient remises aux propriétaires dans les meilleurs délais.
Nassuf. M. Abdou