ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Violences faites aux femmes et aux enfants : 54 cas et deux assassinats de mineurs enregistrés en 2023

Un bilan sombre en 2023 aux Comores sur les violences faites aux femmes et aux enfants. 54 cas de violence enregistrés et deux assassinats de mineurs. En conférence de presse mardi dernier au Retaj, l’Ong Hifadhwi a déploré cette recrudescence des cas et elle a rassuré de continuer la sensibilisation et de plaidoyer contre les formes de violences faites aux femmes et aux enfants afin de stopper l’hémorragie.

Comores, un pays de moins d’un million d’habitants, la recrudescence des cas de violences  faites  aux  femmes  et  aux  enfants est un signe négatif. L’Ong Hifadhwi tire la sonnette d’alarme et appelle à la conscience de tous pour lutter contre ce fléau. Triste vérité : l’Ong Hifadhwi a recueilli des données : 21 cas de violences conjugales pour les personnes âgées de 19-25, 14 cas pour les mineurs de 8 à 16, des violences sexuelles commises par oncle, voisin ou père, 11 cas de violences économiques sur des mineurs de 5-13 ans commises par le père, et 8 cas de violences psychologiques sur des mineurs de 10-15 ans commises au sein d’une famille d’accueil. Ce qui donne un total de 54 cas en général.

« Le fléau prend de plus en plus d’ampleur et même aujourd’hui, certaines personnes continuent encore de le nier. La sensibilisation contre les méfaits de la violence doit être quotidienne et le combat est permanent », indique l’Ong à travers un communiqué de presse.

A l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits de l’enfant le 25 novembre prochain, l’Ong Hifadhwi comme dans la tradition tiendra des activités de sensibilisation, « une occasion de dénoncer les différentes formes de violences dont les femmes et les enfants sont les plus touchées », rappelle de son côté Sitti Attoumani, présidente de l’Ong Hifadhwi.

Au titre de l’année 2024, l’Ong Hifadhwi a enregistré deux cas des mineurs violés puis assassinées sans procès. Bien que la lutte contre ce fléau demeure une cause nationale mais les responsables de l’Ong Hifadhwi déplorent le manque d’une ligne budgétaire sur la loi des finances dédiée à l’accompagnement de la lutte contre ces violences. Ce qui rend fragile et vulnérable le combat.

Kamal Said Abdou

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