Le combat contre les violences à l’égard des femmes et des enfants est l’une des priorités de plusieurs associations de la société civile. À l’occasion des 16 jours d’activisme contre les violences, une marche pacifique a été organisée, samedi dernier, à Moroni.
Les violences et agressions sur des femmes et enfants sont devenues monnaie courante. Des filles de 5, 10, 15 ans ou plus ont été violées par des oncles de familles, des maîtres d’école, des voisins, des adultes, entre autres. Raison pour laquelle, une marche pacifique de la société civile a été organisée, à Moroni pour dénoncer ces actes ignobles. Les associations comoriennes, notamment Ngoshawo, association Faina, Hifadhu, entre autres, portent des banderoles et des placards dénonçant toute forme de violences physiques et morales. Plusieurs femmes manifestantes crient : « protégeons nos enfants mineures ! Protégez les femmes ».
Dans la foulée, une femme manifestante a rappelé que les femmes et filles ont des valeurs indiscutables, alors, elles doivent être à l’abri de toute forme d’acte de violences physiques ou morales. « Les femmes et les enfants doivent être protégés contre toute forme de violences. Les filles sont violées par leurs oncles, leurs maîtres d’école, un violeur quelque part, et autres. 5 ans de vie et 5 minutes de ruine de l’avenir de l’enfant. Tout le monde doit prendre sa part de responsabilité pour mettre fin à ce fléau », a-t-elle dénoncé.
La présidente de l’association Enfant, espoir de demain, Soiouna Adam a évoqué la question de l’ « arrangement à l’amiable » entre la famille de la victime et celle du violeur en demandant une parcelle de terrain. « Parfois la famille de la victime entre en discussions avec le violeur en demandant des hectares de parcelles de terrain. Une manière d’étouffer l’affaire. Ce n’est pas normal. Il faut que la famille de la victime apporte l’affaire au service d’écoute et au tribunal de justice », a-t-elle critiqué.
Abdoulandhum Ahamada