ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Azali, président de sa propre succession

La chambre administrative de la cour suprême s’est pliée le mardi dernier. Selon elle, Azali Assoumani est réélu président de l’Union des Comores avec 59,05%. La déclaration de la cour suprême n’était pas étrange aux yeux des comoriens. Azali est réélu président de sa propre succession.

Un pari réussi ? Alors que les élections du 24 mars dernier sont contestées par nombreuses formations politiques et des personnalités politiques, la chambre administrative de la cour suprême a publié les résultats définitifs. Et c’est Azali Assoumani qui est sorti vainqueur. 83078 voix exprimées en faveur d’Azali selon la cour suprême, soit, 59,05%. Une victoire savourée par ses proches et sympathisants avant les résultats définitifs. Il est élu dès le premier tour avec son gouverneur à Anjouan, Anissi Chamsidine 61,28%. Ses gouverneurs à Ngazidja et à Mwali passent au second tour.

Derrière Azali Assoumani, il y a le candidat de Juwa, Ahamada Mahamoudou 15,71%. Ce dernier était le vrai challenger d’Azali. Les opposants du régime en place ne cessent de manifester leur mécontentement, de dénoncer les irrégularités électorales. Des irrégularités, qui, selon eux, « ont poussé la Ceni et la cour suprême à se déclarer en faveur du président Azali. »

A retenir que la situation post-électorale du pays ternie l’image de l’archipel. Avant, pendant et après les élections, les comoriens vivent un climat de peur, d’intimidation : arrestations arbitraires, insurrection, affrontements militaires, musellement de la presse. Les autorités au lieu de réfléchir du devenir du pays, elles s’occupent des festins.

KDBA

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