ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Citoyenneté économique : Sambi demande secours à Samia Suluhu

L’ancien président Ahmed Abdallah Sambi est-il condamné à la perpétuité ? C’est la question que se posent ses proches depuis mardi dernier suite à la sortie très remarquée d’une lettre adressée à la présidente de la République Unie de Tanzanie,  Samia Suluhu. Son avocat aurait confirmé la lettre selon laquelle son client détenu depuis presque 4 ans sans procès dans le cadre de l’enquête sur la citoyenneté économique demande l’intervention de la présidente de la Tanzanie.

Anjouanais d’origine, Ahmed Abdallah Sambi vit reclus depuis 4 ans dans sa résidence de Voidju, sur l’île de Grande-Comore, où il a eu 62 ans le 5 juin, sans téléphone et aucun droit de visite. Ses proches le disent malade, comme semble le confirmer une ordonnance signée le 2 janvier 2020 par le cabinet du juge d’instruction de Moroni l’autorisant à partir se faire soigner à l’étranger, mais aujourd’hui encore restée sans suite. Sur une lettre de 12 pages adressée au président Azali Assoumani, l’ancien président Sambi a demandé son jugement, une lettre qui, jusqu’à lors reste sans réponse.

Sur la lettre adressée au chef de l’Etat, après avoir rappelé son état de santé chancelant, il dénonce pêle-mêle le déroulement de la procédure judiciaire dont il fait l’objet, les conditions de sa détention et surtout les raisons de cette dernière. « Je n’ai pas peur de la justice mais de l’injustice », avait-il écrit. Le chef de l’État prend part à la fête nationale de la République Unie de Tanzanie. Une occasion pour Sambi de tirer la cloche demandant secours à la présidente Samia Suluhu. La situation de l’ancien président Sambi semble préoccupée ; l’Onu, l’UA et certaines personnalités politiques notamment l’ancien président Kekwete qui s’est vu refuser de la visite de l’ancien président. Aussi, des émissaires de l’Onu ont fait l’objet de refus de sa visite. La commission aux affaires de la paix de l’Ua, dans un rapport sur la situation aux Comores a exigé la libération des détenus politiques y compris l’ancien président Sambi.

Kamal Said Abdou

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