Le président de la République, Azali Assoumani avec son gouvernement a, hier mardi, présenté les vœux pour l’année 2022 auprès des journalistes comoriens. Une occasion pour le représentant des journalistes, Chamsoudine Saïd Mhadji de présenter ses doléances, notamment, le procès du défunt Ali Abdou, la liberté d’expression, l’adoption du code de l’information, entre autres. Le chef de l’Etat a affirmé avoir promulgué la loi du code de l’information.
La question du procès du défunt Ali Abdou, premier président du syndicat des journalistes, bâclé et classé l’enquête sans suite a été évoquée (par le président du SNJC, Chamsoudine). « Il (Ali Abdou) nous a quitté le 12 décembre 2020 et malgré l’obscurité qui entoure les circonstances de son décès, la justice a bâclé et classé l’enquête sans suite. Ali Abdou n’avait que 31 ans et tous ceux qui ont vu son corps s’accordent à dire que sa mort n’était pas naturelle. Aujourd’hui comme hier, nous réclamons que la lumière soit faite sur les circonstances de son décès tragique et prématuré », a sollicité le président du SNJC cette demande, au chef d’Etat.
À son tour, le président de la République, Azali Assoumani a annoncé que « je viens de signer ce matin (hier, ndlr), le décret portant promulgation de la loi portant Code de l’information. Ce nouveau projet de loi du gouvernement a été examiné par vos organisations, avant d’être soumis aux parlementaires, pour amendements et adoption. La présente loi garantit le droit de l’information et la liberté de la communication, et organise également son exercice. Elle porte création d’un conseil national de la presse et de l’audiovisuel (CNPA). Ainsi, la presse et la communication audiovisuelle sont libres, dans le strict respect de la réglementation en vigueur ». « Le pays s’est doté d’un CNPA, chargé de la régulation et du développement de la presse et de la communication audiovisuelle. Cette institution est chargée de veiller et garantir la liberté d’expression et d’information et l’instauration d’un paysage médiatique diversifié et pluraliste, particulièrement en période électorale », ajoute-t-il.
Le président de la République vient d’annoncer l’octroi d’un fonds d’appui annuel aux médias privés. « Je voudrais aussi rappeler que l’Etat accorde une subvention annuelle de 700 millions de nos francs aux médias privés », a-t-il confié.
Abdoulandhum Ahamada