ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Commerce et Ide : Un défilé dans un contexte sanitaire

Moins de 6 à 7 jours avant la fête l’Ide El-fitre, la capitale Moroni est totalement envahie par des centaines de personnes venant faire leurs achats. Les marchands ont pris l’assaut les rues pour espérer vendre. L’on constate une ambiance.

Depuis la gare du nord jusqu’au marché  grimaldi, en  et dans les rues, la capitale des Comores est envahie par une foule immense pour les achats de la Ide. Certains achètent des vêtements et d’autres des fleurs pour leurs maisons. Dans tous les points de vente, chacun se précipite à observer la qualité des produits. Malgré la menace sanitaire permanente liée au covid-19, les gestes barrières son de plus ou moins respectés. « On est là pour regarder si nous pouvons trouver des vêtements et des chaussures de mon choix. C’est toujours comme ça, chaque fin du ramadan tout le monde  se prépare à s’offrir des vêtements de qualité au respect de la grande fête du monde musulman », lâche Ramadhoini Mhoma.

« La fête de l’ide est une bonne chose étant donné que, tout le monde on le voit avec de bonne humeur », ajoute-t-il. Ce dernier estime que, peut-être  certains n’ont rien pour venir en  acheter, mais la foule spectaculaire fait plaisir à regarder. L’on voit dans les murs, les boubous surtout genre masculin qui sont en abondants avec différents modes. «  J’ai décidé de venir bien avant pour éviter l’éventuelle  flambée des prix les derniers jours, car ceux qui n’ont pas fait leurs achats plutôt doivent supporter quel que soit le prix exigé par les vendeurs  les trois derniers jours », a-t-il montré.

Les prix correspondent à la crise financière liée au coronavirus

Les deux derniers jours du ramadan enregistrent une activité commerciale intense. Les comoriens quel que soit leur niveau social, célèbre l’Ide El-fitr et achètent des nouveaux habits pour commencer une nouvelle page de leurs vies après un mois de piété. Cette année les prix sont abordables selon les citoyens malgré la crise financière liée au covid-19 qui exige la fermeture des frontières. Les prix varient selon la qualité de l’article. « J’ai pu acheter la semaine dernière 3m de tissu pour le boubou par 7500 kmf, ce n’est pas trop chère,  c’est le prix normal qui correspond à la crise financière», a indiqué Assoumani Moeuigni alias papa yassin. Ce quadragénaire estime qu’avec 50.000 kmf, il offrira à ses trois garçons des habits neufs. « Les gens à revenu moyen comme moi peuvent trouver des habits pour leurs enfants à un prix abordable », précise-t-il.

Les voleurs une menace qui tracasse les marchands

Si les marchands attendent les trois derniers jours comme une occasion en or pour vendre, les voleurs sont devenus une menace et risquent de pertes pour les marchands ambulants surtout des habits et des chaussures. «  Je dois servir les nombres des clients qui viennent simultanément et surveiller mes produits. Je dois rester vigilent et cela peut déranger les clients qui ne veulent qu’acheter, car l’année dernière j’ai souffert. J’ai été victime de vol. On m’a volé 120.000 kmf », rappelle Saïd Ibrahim marchand  au marché Volovolo. Il lance un cri d’alarme et lance un appel pressant aux marchands d’être vigilants face aux voleurs.

Une ambiance dans un contexte sanitaire

Alors que la covid-19 s’améliore, on constate un relâchement des meures barrières. Mais les forces de l’ordre ne s’affaiblissent pas et continuent à veiller au respect des gestes barrières surtout en cette période où les comoriens défilent dans les rues pour se procurer des habits neufs et des objets ménagers à l’occasion de la fête de l’Ide. L’ambiance est au rendez-vous et les meures barrières ne se respectent pas.

Nassuf. M. Abdou

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