Certains pays ont eu l’autorisation de leur vol de desservir le sol Malgache. Pour les Comores, aucun espoir d’ouverture de la ligne aérienne ni maritime Comores-Madagascar. La fracture de la diplomatie entre les deux pays serait la cause, selon Mohamed Youssouf, depuis Antananarivo. Et les Comoriens bloqués dans la grande île sont désespérés.
Les relations diplomatiques entre Comores et Madagascar seraient perturbées, selon Mohamed Youssouf alias Momo, un des comoriens bloqués à Madagascar qui lance un cri de détresse : « nous sommes victimes de cette diplomatie perturbée. C’est la raison pour laquelle, notre gouvernement ne bouge pas. Selon ce que nous avons entendu ici, le président Azali Assoumani en tant que vice-président de l’UA n’a pas soutenu le président Malgache, Andry Rajoelina en ce qui concerne la certification de la CVO, un médicament à base d’Artemisia susceptible de lutter contre la Covid-19 pour qu’il ait l’agrément auprès de l’instance habilitée. C’est à partir de ce silence du vice-président de l’UA que tout a commencé », explique notre interlocuteur.
Mohamed Youssouf estime qu’ils n’ont rien avoir dans cette histoire de fracture diplomatique. « Nous sommes désespérés dans la mesure où on compte déjà deux ans que nous sommes bloqués ici. Madagascar avait annoncé l’ouverture de ses frontières au niveau régional. Pour notre pays, nous étions présents à l’aéroport dans l’attente du vol, quelques heures après, on nous a dit que le vol en destination des Comores est annulé. Personne ne connaît les raisons de cette décision pendant que tout a été ok », a-t-il ajouté. Ce ressortissant comorien précise que même la voie maritime est impactée par cette « fracture diplomatique ». « Même si c’est vrai que les relations diplomatiques entre les deux pays semblent perturbées, il est du devoir de notre gouvernement de rapatrier par vol charter leurs ressortissants en détresse », dit-il. Les ressortissants comoriens bloqués à Madagascar adressent un message au gouvernement comorien d’engager les voies et moyens afin de trouver une solution rapide pour leur retour au pays.
Kamal Said Abdou