ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Consommation courante : La cargaison du riz n’a toujours pas accosté

L’île d’Anjouan vit au plus mal. Le produit le plus consommé manque depuis plusieurs mois déjà. Les produits de substitution comme la farine ou les pattes connaissent une inflation. Annoncée par le gouvernement, la cargaison de riz n’a pas accosté au port de Mutsamudu.

Ce ne sont pas les délais qui manquent dans les propos de certains responsables. Le porte-parole du gouvernement a présenté le compte rendu du dernier conseil des ministres à la presse et a annoncé « l’arrivée de deux importantes cargaisons d’ici le 6 septembre », comme nous l’avons vu dans l’édition du jeudi 1er septembre de Al-watwan, le journal de l’Etat qui précise toujours dans ses colonnes que « c’est un don japonais et sept cent tonnes provenant de Dar es Salam arriveront d’ici le 6 septembre prochain en attendant la plus grosse cargaison attendue d’ici le 15 septembre, a annoncé Houmed M’saidie ». A l’heure où nous mettions sous presse, le bateau annoncé n’est pas accosté au port de Mutsamudu.

Le dernier espoir des Anjouanais restait sur cette annonce faite par le gouvernement. « Nous les avons crus comme nous avons cru à Miroidi Abdou, directeur général d’Onicor et à Belou, délégué à la défense et pleins d’autres. C’était notre seul espoir. Le riz manque. Les pattes sont chères. Les produits agricoles manquent ou coûtent très cher », se plaint un citoyen. La dernière cargaison de riz, 5 tonnes de riz parfumé s’est vendu à 9.000 francs le sac de 5 kilogrammes, lundi dernier. Le mardi, la vente de ce dernier dépasse les 12 500 francs.

La question du riz en 2022 reste « la plus grande crise alimentaire que le pays ait jamais connu », regrette un instituteur qui se demande « ce que le pays achète en Ukraine ou en Russie pour parler de la guerre comme excuse d’un manque de riz ». Il affirme qu ‘ « il ne faut pas vendre de l’espoir à un peuple souffrant. Il ne faut pas parler pour ne rien dire », prévient-il. Pendant ce temps, plusieurs commerçants confient ne pas être intéressés par le riz qui devrait arriver. Et toujours, le directeur régional de l’Onicor à Anjouan reste « injoignable » comme peuvent le témoigner plusieurs journalistes de l’île.

Ahmed Zaidou

 

 

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