Le ministre de l’économie Mzé Abdou Mohamed Chafioun s’est rendu au Maroc pour une visite de travail. C’est pour relancer le programme de développement du Cpe. Le Maroc, un partenaire privilégié?

En voyage de travail au Maroc, le ministre comorien de l’économie et des Investissements, Mzé Abdou Mohamed Chafioun a rencontré avec Housni Mohamed Abdou, ministre-conseiller à l’Ambassade de l’Union des Comores au Royaume du Maroc des partenaires économiques marocains pour un nouvel élan économique. C’était une occasion pour ces deux autorités d’échanger sur la vision du régime en place pour la croissance économique mais aussi une opportunité de redynamiser le partenariat privilégié entre Moroni et Rabat.
Redynamiser un partenariat entre Moroni et Rabat
Comores-Maroc, des relations de longue date. « Tout naturellement, il faut le dire, le Maroc est un pays frère de l’Union des Comores. Notre visite s’inscrit dans le cadre de la dynamique du partenariat entre nos deux Etats et qui ont des relations historiques depuis des décennies. C’est aussi le signe de la vitalité de la coopération qu’entretiennent l’Union des Comores et le Royaume Chérifien », explique le ministre de l’économie. « Cette optique, je suis ici pour rencontrer mes homologues ministres, institutions marocaines, opérateurs économiques privés. En effet, l’Union des Comores a engagé, à l’initiative d’Azali Assoumani, Chef de l’Etat et Président de la République, un plan de développement appelé « le Plan Comores Emergents à l’horizon 2030 », qui est la visibilité imprimée de cette ambition », a-t-il ajouté.
Selon le ministre de l’économie, cette visite est la continuité de la Cpad tenue à Paris en décembre 2019, laquelle a permis de mettre en perspective la vision de l’émergence des Comores, en déroulant le programme du PCE. Et le Maroc a été le premier partenaire à manifester un grand intérêt à ce Plan, et a pris part à la Cpad avec une forte délégation conduite par le ministre des affaires étrangères, accompagné par des personnalités et de hauts dirigeants du secteur privé marocain. « Il est, à cet effet, normal, précise-t-il, que cette visite commence par le Maroc dans le cadre de la relance des partenariats bilatéraux et du secteur privé pour mobiliser l’ensemble des financements qui puissent soutenir le Pce. »
Le Cpe poursuit son chemin
La présence du ministre de l’économie dans le Royaume chérifien témoigne la détermination de la part du gouvernement pour le programme de l’émergence à l’horison de 2030. « Ma présence est la continuité de la conférence de Paris qui s’est tenue en décembre 2019 avec un écho très favorable et des résultats qui sont allés au-delà de nos prévisions. Il y a eu des annonces de plus de 4,3 milliards de dollars. Après cette conférence, le président de la République a mis en place des dispositifs qui allaient mobiliser les ressources. Malheureusement, la crise sanitaire est venue ralentir sinon stopper la marche du Pce car, à l’instar des autres pays, il fallait d’abord gérer la pandémie liée à la Covid-19. Autrement dit, la dynamique lancée en 2019 a été impactée par la crise sanitaire.
Les perspectives post covid
Pour le ministre de l’économie, le temps de remettre la pendule à l’heure est arrivé. « Maintenant que la crise sanitaire est derrière nous, il est temps de remobiliser les partenaires publics et privés au développement, les pays frères et amis pour relancer le programme d’investissement du plan de l’émergence, entre autres dans les domaines du tourisme, de l’économie bleue, de l’agriculture, des infrastructures, du numérique, la finance, ainsi que les secteurs sociaux tels que la santé, l’éducation et l’eau. C’est l’objet aujourd’hui de ma mission au Maroc », précise-t-il.
Le ministre de l’économie a par ailleurs précisé que, la coopération Sud-Sud nous permettra de tirer davantage des leviers pour notre programme du PCE à travers les importantes expertises dont dispose le Maroc. L’exemple, dit-il, en la matière est le domaine de l’éducation nationale dont mon pays a bénéficié et continue d’en bénéficier et dont les résultats sont très visibles.
Nassuf. M. Abdou








