A quelques jours du Ramadan, la population crie quant à la flambée des prix des denrées alimentaires aux marchés. Maman Sitti, estime que le gouvernement a son dernier mot face à cette situation afin de faciliter la population dans ce mois béni.

Selon les citoyens, les prix des denrées alimentaires sont en hausse. Et pourtant, les comoriens ont l’habitude de consommer des produits locaux notamment maniocs, bananes et autres et les produits carnés. Maman Sitti, estime qu’en cette période de crise, le gouvernement a son dernier mot. « C’est un mois où tous les comoriens ont besoin de consommer des produits locaux. Alors le gouvernement, a le devoir de faciliter la population, notamment dans le cadre des prix afin que chaque comorien ait la possibilité de se nourrir dans ce mois », souligne Maman Sitti.
Pendant que le pays est frappé par la crise sanitaire et tous les secteurs sont impactés, Maman Sitti estime que, « ce n’est pas le moment de fixer des prix exorbitants. Nous sommes dans une période difficile marquée par la crise sanitaire. Je crois qu’il faut tenir compte de cela pour accompagner la population. Le mois de Ramadan approche, nous sommes tous des musulmans. C’est le mois de s’entraider ». Selon elle, les produits carnés sont aussi plus consommés dans le mois de Ramadan. Et pourtant, dit-elle, ces produits sont en hausse si on tient compte de la crise. « Comment une famille pauvre peut se nourrir dans le Ramadan pendant que les produits carnés sont en hausse si nous tenons compte de la crise. Ceux qui travaillent n’ont pas d’argent n’en parlons plus une famille qui n’est pas à la hauteur de percevoir 1000fc par jour. C’est un message que j’adresse au président de la République, au ministère de l’économie et celui des finances », manifeste Maman Sitti.
Le mois de Ramadan est un mois de bien et un mois de solidarité, dit-on. Abdallah Saïd rappelle que les actions en ce mois valent le double. « J’espère que les vendeurs aux marchés doivent connaitre cela. Vendre quelque chose à un prix exorbitant est un péché dans notre religion », précise Abdallah Said. Celui-ci propose un plan pour le mois de Ramadan. « D’abord, le ministère de l’économie doit publier le grille des prix avant le Ramadan. Déployer les forces de l’ordre dans les marchés afin de contrôler si les tarifs fixés par le gouvernement sont respectés », propose-t-il.
Si non, dit-il, la décision du gouvernement sera violée et chacun vendra ses articles selon ses prix. « Dès lors la disposition de contrôle des prix doit être prioritaire. N’attendez pas l’arrivée du Ramadan pour voir comment accompagner la population », souligne-t-il. Abdallah Saïd s’adresse au gouvernement. « Le pays est en crise. Dans les autres pays, le gouvernement a leur part de contribution. Mettre en premier plan une stratégie de lutte contre l’insuffisance alimentaire serait un meilleur atout pour le pays. Cela diminuera l’importation des produits alimentaires auprès des pays étrangers et donnera beaucoup plus de souffle à notre économie », indique-t-il. Selon Abdallah Saïd, les comoriens ont besoin de consommer surtout en cette période de Ramadan.
Kamal Saïd Abdou