Le parti orange au cours d’une conférence de presse hier à Moroni, a noté dans les activités communiquées à la presse, que la coordination va élaborer des projets de lois portant sur les conclusions du dialogue. Selon le parti Orange, ceci laisse sous-entendre que le coordinateur a déjà ses conclusions du dialogue et que les acteurs n’auront qu’à valider son travail.
Le parti Orange de l’ancien ministre de l’intérieur, Mohamed Daoudou monte au créneau après la publication de l’agenda par le coordinateur du dialogue national. Contrairement à l’idée d’impliquer tous les acteurs concernés pour un dialogue inclusif et transparent, le parti orange tire la sonnette d’alarme et regrette, le fait, pour la coordination, de publier un agenda et de mettre en place l’organisation de la coordination sans concertation en amont avec toutes les parties prenantes au dialogue sous prétexte que « le décret N°21- 130 /PR du 23 décembre 2021, lui donne la latitude de composer elle-même son équipe du dialogue ». « La formation politique de l’ancien ministre Mohamed Daoudou considère qu’il s’agit là d’un manque de respect du coordinateur du dialogue à l’endroit des acteurs à ce dialogue », note le parti Orange. Pour rappel, le porte-parole du parti Orange, lors de son précédent point de presse organisé à Moroni le 11 décembre 2021, le parti orange avait émis le souhait que la coordination soit organisée suivant un modèle inclusif qui accorde tous leurs places aux questions et aux acteurs du monde politique et de la société civile.
Le coordinateur mis en garde
Le parti orange hausse le ton et rappelle qu’il ne peut pas rester indifférent face à de tels procédés et à de telles décisions qui ne sont pas de nature à rassurer les acteurs, à fournir à toutes les garanties nécessaires à un dialogue véritablement inclusif et à promouvoir la confiance indispensable entre les acteurs. Le parti Orange exhorte, donc, le coordinateur du dialogue de revoir sa stratégie qui, par ailleurs, constitue un manquement grave à la loi fondamentale du fait du non-respect des dispositions constitutionnelles et des procédures habituelles dans ce genre d’exercice.
Le parti orange tient à rappeler que l’élaboration des projets de lois relève de l’exécutif et les propositions de lois reviennent aux parlementaires. « Il estime que la coordination doit rester dans son rôle qui est de mener le dialogue de manière à susciter l’adhésion de tous, de le recadrer si nécessaire dans le but de parvenir à des conclusions constructives et consensuelles », indique le parti Orange.
Une participation effective
Nul n’est mieux placé que ceux qui pratiquent l’élection et la politique pour en promouvoir et en assurer l’équité et la transparence, selon le communiqué. « C’est dans ces circonstances que le parti orange estime que les acteurs politiques et la société civile doivent nécessairement être représentés au sein de la coordination. Celle-ci doit être codirigée par un représentant de la société civile à côté de l’actuel coordinateur », a-t-on mentionné. Mohamed Toiaamou, porte-parole du parti Orange, a demandé au coordinateur de revoir son organisation, dans la mesure où les thèmes retenus sont intrinsèquement liés aux questions de gouvernance politique et de conduite des élections. Selon lui, celles-ci intéressent en premier lieu les formations politiques et la société civile.
Kamal Saïd Abdou